Rencontre avec Nasser Sari
Quartier St Jacques
Quant à Nasser, il ne comprend pas les propos de Lino car il n’y a pas de trahison à faire son travail dans l’intérêt généra, dit-il. Agé de 23 ans, Nasser a commencé une 1ère année de droit après son bac puis gendarmerie comme adjoint volontaire, surveillant de lycée, entrainement d’une équipe de foot… Il est très impliqué dans la vie de son quartier, en particulier auprès des jeunes. Je l’ai accompagné dans le quartier St Jacques. Tous, jeunes ou moins jeunes le saluent. Il encourage les enfants à aller à l’école, tente de trouver des solutions pour ceux qui sont sortis du système. Deux dames qui habitent du côté de l’ancien commissariat lui demandent d’intervenir pour une fuite d’eau dans la salle de bain, d’autres se plaignent du bruit, de la saleté du quartier. Une voisine dit avoir trouvé un cocktail molotov devant sa porte. Le malaise est bien palpable dans ce quartier où les habitants se sentent abandonnés ; ils aimeraient trouver du travail et qu’on propose aux enfants un mode d’éducation adapté. Les enfants, eux, disent s’ennuyer à l’école mais ils aimeraient quand même trouver leur place dans la société. Nasser encourage, écoute, dialogue. Il me dit qu’il a suivi des cours pour apprendre à apprendre à lire et à écrire auprès d’une bénévole d’une association, qu’il souhaite développer une activité théâtrale dans le quartier. Il évoque aussi un projet de court-métrage dans ce même quartier, l’instauration d’une journée nettoyage pour apprendre aux habitants à trier en vue du recyclage. Bref, Nasser, plein d’enthousiasme, croit qu’il est possible d’améliorer la vie de tout un chacun dans son quartier. Mais pour cela, il faut s’impliquer réellement. Les riverains de St Jacques témoignent : les interventions de Nasser améliorent leur quotidien.