Ses amis ont honoré leur chef
Anniversaire de la naissance de Bigeard
Ils sont une poignée, anciens d’Algérie surtout, à continuer à vénérer un chef hors du commun que fut le général : Marcel Bigeard. Ce chef prestigieux dont ils conservent un souvenir auquel ils sont profondément attachés. Si la France a la triste propension à dénigrer ses fils couverts de gloire, ils ne veulent pas que Bigeard soit sali ou oublié, lui qui avait la France aux tripes. Le vendredi 14 février en fin de matinée devant le monument aux Morts de la commune, le Colonel (h) Sendra, après avoir retracé la carrière de l’héroïque Bigeard, lui rendit un hommage ponctué d’anecdotes. « Grand soldat, ayant une perception du terrain hors du commun et une faculté intrinsèque à se mettre dans la peau de l’ennemi, Bigeard était aussi un homme aimant parader, cabotin parfois, primesautier souvent provocateur par obligation, lui qui ne sortait pas du sérail... Ne disait-il pas, sur le terrain il y a toujours deux manoeuvres possibles, celle de l’école de guerre et la bonne, il se méfiait des plans conçus dans « les chambres ». Son avancement chaotique montre qu’on a voulu mâter le rebelle. On peut ne pas aimer l’homme, ceux qui l’ont suivi le vénèrent et la France n’a pas le droit de l’oublier... Ce chef était un économiseur d’hommes « Je veux des hommes manoeuvriers et entraînés, pas des héros morts ». Il était à la tête de soldats souples, félins et manoeuvriers soumis à une discipline de fer mais consentie et respectueux de l’adversaire « ils défendent leur cause, s’ils se trompent, à nous de le leur démontrer, les faisant soigner et évacuer ». S’il avait été le tortionnaire que d’aucuns décrivent, comment expliquer le retournement de centaines de fells qui ont constitué le plus célèbre de nos commandos de chasse « Georges », commandé et servi entièrement pas des « retournés ». Il se voulait un Français qui donne tout à sa France, et ça on ne peut l’oublier ».