“L’imposture franco-allemande à 500 milliards”
Une reflexion de José Alseda
Le vacarme produit par une certaine sphère médiatique pour vanter un prétendu plan de 500 milliards d’euros décidé par M. Macron et Mme Merkel est une dangereuse opération de communication et d’enfumage. Elle pourrait coûter fort cher aux familles populaires.D’abord, il s’agit d’une proposition destinée à la Commission européenne qui doit trouver le consensus des vingt sept Etats membres de l’Union. Cette dernière s’est empressée de trouver l’idée géniale, à condition évidemment que cette somme soit destinée à “financer certaines réformes structurelles pour améliorer la compétitivité”. Un viceprésident de la Commission a immédiatement expliqué que ceci s’inscrit dans ce qui est baptisé “semestre européen”. Langue de bois bruxelloise désignant un dispositif européen de coordination des politiques économiques visant à obliger chaque pays à réduire les crédits publics et à détruire un à un les outils de solidarité et les conquis sociaux pour “améliorer la compétitivité”. “C’ est essentiellement selon ce concept que nous financerons les réformes et les investissements des Etats membres” a insisté le viceprésident de la Commission. Autrement dit, les conditionnalités d’octroi des aides à un pays ne visent ni le progrès social, ni le progrès écologique mais, au nom de la sacro-sainte compétitivité, à détruire les Etats sociaux. Exactement ce qui a conduit à désarmer les pays face à l’actuelle pandémie. Ces mandataires des puissances d’argent présentent les bas salaires présentent les bas salaires, les destructions des systèmes de retraite et de la sécurité sociale, ou la saignée de l’hôpital public comme des “avantages compétitifs”. Ajoutons que l’argent ainsi promis serait emprunté sur les marchés financiers. Il viendra alimenter l’infernale spirale de la dette des Etats que les taux d’intérêts ne cessent de faire grossir....