DERNIÈRE LIGNE DROITE
LPJ : Comme en 2014 vous vous trouvez en duel avec JMP. Qu’estce qui différencie 2020 de 2014 ?
L.A : La situation est radicalement incomparable. En 2014 JeanMarc Pujol n’avait pas de véritable bilan à défendre. Il n’avait jamais été élu, c’est Jean-Paul Alduy qui l’a installé comme maire et c’était un inconnu pour de nombreux perpignanais. Cette fois-ci, il lui faut bien assumer devant les électeurs tout ce qu’il a fait et surtout tout ce qu’il n’a pas fait.
Cette année, les électeurs connaissent Jean-Marc Pujol et ils l’ont jugé à sa juste valeur. Les résultats du premier tour parlent d’eux-mêmes. 18% le maire d’une ville de plus de 100.000h qui a fait le moins de voix en France.
Le front républicain de 2014 est devenu un flop. J’ai voulu construire un projet pour tous les perpignanais. J’ai choisi de rassembler autour de moi des colistiers d’origine et de profils divers qui ont tous en commun d’avoir un immense amour pour cette ville mais aussi une volonté de lui faire retrouver un lustre et une dynamique qui fera oublier la gestion communautariste et clientéliste d’un autre âge.
LPJ : Dans ce scrutin la droite et le centre sont apparu divisés par les rancoeurs entre leurs leaders. Quel message portez-vous à cet électorat qui ne s’est pas reconnu en JMP au premier tour ?
L.A : À Perpignan Jean-Marc Pujol n’est pas le représentant de la droite du centre. Il n’en porte aucunement les valeurs. Il est le représentant d’un système qui cherche à perdurer et à se maintenir.
Le projet que je porte de la restauration de l’autorité et de soutien au développement économique a su rassembler avant le premier tour un certain nombre de figures de la droite qui ont choisi de me rejoindre. Certains d’entre eux ont pu trouver une place sur la liste que je conduis.
Après les résultats du premier tour, un certain nombre de candidats ont été éliminés ou ont choisi de se retirer. Ceux qui ont besoin des appareils parisiens pour obtenir une quelconque investiture, une quelconque place ont du se résoudre à soutenir Jean-Marc Pujol, mais les personnalités libres comme Josiane Cabanas, Alain Cavalière ou Marie-Christine Gonzalez, avec qui je n’ai pris aucun arrangement, aucun accord, ont choisi de me rallier, motivés seulement par l’intérêt supérieur de la ville, par leur amour pour Perpignan.
LPJ : Tout comme Béziers ou Fréjus par exemple, Il est systématiquement annoncé qu’avec un maire de tendance RN la vie économique serait menacée. Qu’avezvous à répondre à cela ?
L.A : Cette critique est une calomnie propagée par les colistiers de Jean-Marc Pujol qui n’ont pas d’autres arguments que de s’appuyer sur la peur. Dans les faits, les exemples de Béziers et de Fréjus sont d’ailleurs tout à fait parlants. À Béziers l’engagement de la Région et du Département, tous deux dirigés par des socialistes, n’a pas diminué mais a même augmenté. C’est d’abord dû à la qualité du travail de ces maires qui ont proposé des projets innovants que les collectivités territoriales ont bien été obligées de financer. Aujourd’hui Béziers touche plus de subventions du département par habitant que Montpellier. Vous m’excuserez mais l’état actuel de la ville dirigée par des experts autoproclamés n’est pas brillant. Je sais qu’avec de l’énergie on peut lui faire prendre un nouveau départ, retrouver une sécurité et retrouver une grande prospérité. Le tout se résume en un seul mot : le courage !
LPJ : Quel avenir pour la politique culturelle de Perpignan ? Les festivals et structures existantes ? et quels projets ?
l.a : notre programme est riche et mon adjoint à la culture André Bonet portera ces idées avec panache et volonté. nous mettrons en place un conseil consultatif de la culture chargé de valoriser la communication culturelle, favoriser l’échange d’idées et d’expériences entre les acteurs culturels et les élus ; nous favoriserons l’accès de tous à la culture, élément essentiel de l’éducation et de l’insertion sociale à travers différents dispositifs ;
Nous ferons vivre nos jumelages à travers des échanges culturels ou touristiques. il sera aussi question du retour d’un grand festival d’été au Campo Santo ; de la création d’un grand festival de la jeunesse tourné vers tous les arts de la scène. notre ville accueillera aussi une nouvelle école des beaux-arts et démontrera ainsi son attachement à la création artistique ; nous soutiendrons les comédiens et les compagnies de théâtre en leur favorisant l’accès au théâtre municipal et au théâtre de l’archipel ; il y aura la création d’un salon de la gastronomie aux saveurs de la Méditerranée ; la création d’un institut d’histoire du Roussillon et du Pays catalan, la création d’un parc culturel de loisirs sur l’histoire catalane et le Roussillon et nous donnerons à nos musées une dimension résolument tournée vers la Méditerranée.
LPJ : La ville continuera t elle a soutenir l’USAP, les DRAGONS et les autres sports ?
L.A : Évidemment et même plus : Perpignan, capitale des 2 rugby. Nous proposerons à notre rugby professionnel, USAP comme Dragons Catalans, de créer un nouveau centre de formation multisports qui permettra de donner à nos jeunes une infrastructure moderne, professionnelle et adaptée aux enjeux sportifs, éducatifs et économiques de notre temps.
Renforcer les relations mairie/clubs-pratiquants, mettre en place des conventions de subventions sur 2 ans, pour donner de la visibilité aux associations. créer un office municipal des sports, pour soutenir les clubs, et travailler ensemble sur l’organisation d’événements et sur le développement du sport. Favoriser l’émergence de nouveaux sports et de nouvelles pratiques, pour élargir l’offre et attirer de nouveaux pratiquants.
Donner les moyens de pratiquer dans de bonnes conditions : étendre le parc des sports (infrastructures, parc, parking), pour créer de nouveaux créneaux et répondre aux besoins des clubs (nouveaux terrains et salles). investir dans les équipements de proximité (création ou modernisation), pour continuer à initier les perpignanais au sport dans les quartiers.
Impliquer les clubs dans la vie de la cité : agir en faveur de la féminisation, de l’intégration, du handisport, du sport santé et de la formation, pour inscrire le sport dans le quotidien de tous les perpignanais.
LPJ : Quel est votre projet économique ? Parmi les moyens, comment développer l’aéroport et mettre enfin une date sur l’arrivée du TGV ?
L.A : Notre objectif est de créer les conditions permettant aux entrepreneurs de s’installer et de développer leur activité à perpignan. Un maître mot : l’attractivité ! notre projet s’adresse prioritairement aux TPE-PME car nous pensons que l’échelon local peut aider les entreprises qui créent l’économie et l’emploi. Pour qu’une ville soit prospère, elle doit avoir des infrastructures à la hauteur de ses ambitions en valorisant la formation et en accompagnant au plus près les entreprises. En somme, ne pas contraindre les entrepreneurs mais les libérer au maximum des obstacles qui se dressent face à eux.
En conséquence, nous appliquerons : pour les entreprises existantes : une baisse de la CFE ; pour les nouvelles entreprises : une exonération de 2 ans.
Ensuite il faudra libérer du foncier pour les entreprises innovantes, créatrices d’emplois ; réorganiser le fonctionnement de l’agence de développement
économique (ADE) afin d’en améliorer l’efficacité ; créer un lieu destiné au travail partagé permettant de générer des synergies d’entreprises ; cultiver, soutenir et accompagner l’esprit d’entreprise sur le territoire de la communauté urbaine ; mettre a disposition des entrepreneurs et des artisans des outils modernes ; finaliser le déploiement de la fibre à perpignan, notamment à Saint-Charles, un des poumons économiques ; constituer une équipe dédiée au numérique pour développer les réseaux et les nouvelles technologies ; constituer une équipe responsable qui accompagnera les commerçants et les artisans dans tous les quartiers de la ville ; créer un office municipal du commerce ; travailler à une politique de reconquête des locaux commerciaux vacants pour faciliter la mise à disposition des commerces ; créer des “rues à thèmes” ; des halles traditionnelles tout en développant les marchés de proximité ; geler l’extension des grandes surfaces en périphérie de perpignan ou redynamiser le commerce par des animations (notamment en facilitant le
Stationnement) et l’accès au centre-ville par les transports en commun.
Enfin, il faudra améliorer la desserte aérienne, nationale et internationale.
Continuer à promouvoir l’installation du TGV pour qu’enfin notre ville devienne le trait d’union entre la France et l’Espagne sur un axe européen majeur ; créer une application globale et multilingue répertoriant les lieux d’intérêt touristiques de la ville : vie culturelle, patrimoine, restauration, hébergement, vie nocturne, activités sportives ; repenser l’ensemble de la signalétique de la ville pour faciliter les déplacements (rues, monuments, restauration, hôtellerie).
LPJ : La sécurité. D’après le maire sortant les résultats sont bons. Quel est votre avis et comment améliorer ce qui doit l’être ?
D’après le maire sortant tous les résultats sont bons. Tout ce qu’il fait est bon. Malheureusement il est le seul à le croire. Prendre enfin conscience de l’importance de la question de la sécurité. Au-delà des incivilités, des cambriolages et des agressions, les Perpignanais voient monter les trafics qui gangrènent des quartiers entiers, Ils voient constatent que des jeunes succombent aux attraits de l’argent facile et gâchent une grande partie de leur vie. Peut-être que cela n’apparaît pas dans les chiffres de JeanMarc Pujol, mais c’est la triste réalité. Il faut renforcer la police municipale, lui demander et lui donner les moyens d’être présente 24 heures sur 24 ; mais il faut aussi obliger l’état à prendre ses responsabilités. Une action énergique de la mairie de perpignan, en coordination avec les services de l’état doit permettre de faire refluer de trafic de stupéfiants.
Nous mettrons en place le système h-call qui consiste à doter ceux qui en ont besoin d’un interrupteur d’appel d’urgence. Cette alarme active les caméras de vidéosurveillance et prévient l’équipage de police le plus proche, pour une intervention très rapide.
Pour les particuliers, sera mise à disposition de tous les perpignanais, une application gratuite qui permettra aux personnes victimes ou témoins d’une agression ou d’une situation d’insécurité d’envoyer un signal qui déclenchera immédiatement la venue de la patrouille de police la plus proche sur les lieux ; création d’un numéro gratuit d’aide aux victimes 7j/j, 24h/24, avec une aide juridique et un soutien psychologique ; Installation de nouvelles caméras de surveillance dotées d’un système d’intelligence artificielle capable de repérer les comportements douteux et suspects ; Augmenter les effectifs du pc/vidéo, tout en renforçant le personnel civil par du personnel issu de la police municipale assermenté ; renouer les liens entre la police locale et les perpignanais ; augmenter les effectifs de la brigade de prévention et de médiation avec un retour des missions d’ilotage et de proximité ; ouvrir des bureaux de permanence dans les quartiers et mettre en place un poste de police municipale mobile pour renouer le contact avec les perpignanais excentrés ; Rétablir la collaboration avec le dispositif “voisins vigilants” supprimé par le maire en place sous prétexte d’un cout jugé trop élevé. (7000 euros/an...) ; participer aux opérations “tranquillité vacances”
faire revenir la police municipale dans les écoles avec l’organisation de journées autour de la prévention routière ; créer une brigade de nuit de la police municipale sur le créneau 21h/7h composée de deux équipes de neuf agents chacune ; développer une politique sécuritaire répressive pour lutter contre tous les trafics dans les quartiers ; optimiser les moyens et les équipements de la police municipale ; Des réunions hebdomadaires doivent être établies réunissant le maire, le commissaire et le directeur de la police municipale mais également afin de couvrir tout le spectre de la sécurité, le chef de la brigade des sapeurs-pompiers sera régulièrement associé à ces réunions ; relancer du CLSPD(conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance). il sera réuni avec l’ensemble des acteurs prenant part à l’application des politiques de sécurité et de prévention de la délinquance, structure qui ne s’est presque jamais réunie ; création d’un lien interservices pour régler avec humanité les problématiques résultant de l’augmentation du nombre de SDF ; mise en place d’une sécurisation active sur le réseau de bus ; coordination des actions de prévention, de repérage précoce et de prise en charge des addictions et particulièrement pour les jeunes.