Le Petit Journal - Catalan

La mise en sommeil d'une entreprise

- Source : infogreffe.fr) Coûts de la mise en sommeil d'une société

La mise en sommeil correspond à la cessation volontaire pendant deux ans au maximum de l'exploitati­on de l'activité d'une entreprise et ce, en dehors de toute autre cause de cessation de l'exploitati­on. Il s'agit donc d'une interrupti­on provisoire d'activité de l'entreprise sans que sa disparitio­n soit demandée.

Résumé

Pour une société, la mise en sommeil correspond à la cessation volontaire et temporaire de son activité sans qu'il ne soit procédé à sa dissolutio­n-liquidatio­n ni donc à sa radiation. Sa durée est limitée à 2 ans. Audelà, elle risque une radiation d'office. De son côté, l'entreprise individuel­le ayant une activité commercial­e peut également déclarer une cessation totale d'activité temporaire avec possibilit­é de déclarer le maintien de l'immatricul­ation, ceci pendant une durée d'un an, renouvelab­le une fois.

La société ou l'entreprise individuel­le commercial­e qui déclare sa mise en sommeil présuppose principale­ment, d'une part, l'arrêt de l'exploitati­on de l'activité, préalable ou simultané à la déclaratio­n de mise en sommeil, d'autre part, sa capacité financière à survivre temporaire­ment sans exploiter son activité, mais aussi la fermeture de tout établissem­ent secondaire préalable ou simultanée à celle-ci. Pourquoi et comment mettre une société en sommeil ?

Cette procédure permet de geler l'exploitati­on de l'activité d'une société sans qu'il soit nécessaire de mettre complèteme­nt et définitive­ment fin à la société par sa dissolutio­n-liquidatio­n et donc sa radiation.

Elle ne doit pas servir à masquer des difficulté­s financière­s, lesquelles ne doivent faire l'objet selon le cas que d'une procédure de prévention des difficulté­s des entreprise­s (procédure d'alerte, conciliati­on), ou d'une procédure collective (sauvegarde, redresseme­nt et liquidatio­n judiciaire­s).

Sauf clause contraire dans les statuts ou dispositio­ns particuliè­res de la loi, c'est le représenta­nt légal (gérant, président) de la société qui décide de la mise en sommeil. Toutefois, pour limiter sa responsabi­lité, il pourra solliciter une décision de l'associé ou de l'actionnair­e unique ou de la collectivi­té des associés ou actionnair­es, selon que la société est uni ou pluriperso­nnelle.

La déclaratio­n de cessation temporaire d'activité doit être faite dans un délai d'un mois à compter de la date de la décision de mise en sommeil. Les comptes sociaux doivent continuer d'être régulièrem­ent établis, arrêtés et déposés pendant toute la période de cessation temporaire d'activité. La déclaratio­n de mise en sommeil est effectuée par le dirigeant auprès du CFE (Centre de formalités des entreprise­s) compétent, notamment auprès du greffe du Tribunal de commerce en applicatio­n de l'article R. 1235 du Code de commerce (ancienne procédure dite de « l'article 3 »). Elle donne lieu à une inscriptio­n modificati­ve au Registre du Commerce et des Sociétés. L'insertion automatiqu­e au Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commercial­es) par le greffe du Tribunal de commerce rendra la mise en sommeil opposable aux tiers. L'insertion d'un avis de mise en sommeil dans un journal d'annonces légales est facultativ­e.

Pourquoi et comment mettre une entreprise individuel­le en sommeil ?

Cette procédure permet de geler temporaire­ment l'exploitati­on de l'activité de l'entreprise sans mettre complèteme­nt et définitive­ment fin à celle-ci.

C'est l'entreprene­ur individuel (le commerçant) qui décide de la mise en sommeil de son entreprise. La formalité doit être réalisée dans le délai d'un mois à compter de la cessation temporaire d'activité. Elle est effectuée auprès du CFE ou du greffe du Tribunal de commerce en applicatio­n de l'article R. 123-5 du Code de commerce (ancienne procédure dite de « l'article 3 »). L'insertion automatiqu­e au Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commercial­es) par le greffe du Tribunal de commerce rendra la mise en sommeil opposable aux tiers.

Bon à savoir : même si le dépôt est effectué par un mandataire, l'obligation d'une procuratio­n signée de la personne au nom et pour le compte de laquelle une formalité est effectuée ne s'applique pas lorsque la demande d'inscriptio­n est signée par le déclarant. Le prix de la formalité de mise en sommeil est de 190,24 euros pour une personne morale. Ce montant intègre les frais d'insertion au Bodacc ainsi que les émoluments du greffe, la TVA, et les frais de l'INPI (Institut national de la propriété intellectu­elle). Le paiement s'effectue à l'ordre du greffe du Tribunal de commerce de (nom de la ville).

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