Henri Wojozachowski s’en est allé
Le monde combattant en deuil
Bien connu dans le monde combattant, ce bon compagnon que fut Henri a quitté notre monde au terme de durs et cruels combats retardateurs menés contre un ennemi implacable qui a eu raison de sa ténacité et de son courage. Obligé d’être hospitalisé en service d’oncologie de la clinique St Pierre de Perpignann à la mi- juillet, c’est loin de sa chère maison qu’il a livré ses dernières batailles, lui, qui « en avait vu bien d’autres ». Henri était né à Lens le 6 février 1934. Après un service militaire dans les rangs des
Forces Françaises en Allemagne, il s’engage dans l’Arme du train. Sous- officier, il rejoint l’Algérie comme tant de jeunes de l’époque. Et là, c’est la dure vie du soldat en campagne dans une arme particulièrement ciblée et vulnérable. De toutes ses opérations, il s’en sort, la tête haute, auréolé d’une des plus belles décorations françaises : la Médaille Militaire. Puis c’est le retour en métropole. Il n’est plus seul. A Philippeville, au cours d’un séjour, il avait rencontré Lucienne Dumas, une bien jolie brunette. Ils se marient, bien évidemment. De cette union naquirent 2 enfants qui agrandirent la famille de 5 petits enfants puis de 7 arrières petits enfants. De quoi égayer cette belle famille dans ses vieux jours, mais ce deuil cruel a changé les choses. Henri avait quitté l’Armée après 20 ans de brillants services et comme de nombreux Barcarésiens, la retraite venue, il était venu sur ce bord de la Méditerranée retrouver le calme, la douceur de vie et sans doute, avec son épouse, la nostalgie de l’autre côté de la Grande Bleue.