Il traque sans répit les pilleurs de ruches !
Le Bas-Quercy doit faire face à un fléau grandissant
Débarqué dès 2004, comme chacun sait, d’un conteneur en provenance de Chine ; le frelon asiatique pille les ruches. On l’aura compris, ces terribles bestioles donnent du fil à retordre aux apiculteurs. Deux mauvaises nouvelles : ils n’ont pas de prédateurs et le climat du sud-ouest leur est favorable. Pas de chance. Alors, il reste bien des pièges à base de sirop pour les coincer... Mais quid de leur efficacité ?
André Serin, agriculteur bio de la première heure et président du GAB Quercy, connaît sur le bout des ailes sa bête noire. A 75 ans, il ne baisse pas les bras et rassemble autour de lui toutes les bonnes volontés pour communiquer. Un objectif : éradiquer cette plaie béante concernant la biodiversité.
IL POSSÈDE QUELQUES RUCHES QU’IL PROTÈGE…
… à l’aide de pièges peu onéreux avec le but avoué de noyer sans état d’âme les frelons asiatiques dans une solution sucrée. Puis, il récupère une fois par semaine ses ennemis jurés en comptabilisant sa récolte bigarrée, plutôt satisfaisante, avoue-t-il. Mais, lorsqu’un particulier aperçoit un nid, il doit immédiatement avertir le maire de la commune, reprend nerveusement André qui s’inquiète de cette prolifération anarchique. « Au début, on pensait qu’il finirait par disparaître. Mais, il n’en est rien. Actuellement, il a migré sur tout le pays et double sa population.
OH, LE FRELON ASIATIQUE EST DISCRET, PAS DE BRUIT
Nous découvrons son nid à la fin de l’automne. Il possède un gros avantage sur nos chères abeilles en supportant des températures très basses. » L’agriculteur a une méthode bien rodée, celle de réduire l’entrée de la ruche à l’aide d’une réglette pour éviter que le nuisible ne puisse s’introduire et tout saccager. Du côté financier des précisions utiles : « Il faut savoir que sur le domaine public, la commune prend en charge les frais de destruction, mais dans le privé rien n’est prévu. Tout implique la venue d’un professionnel, parce que c’est trop dangereux d’intervenir soimême.
TROIS PIQÛRES SONT ÉQUIVALENTES À CELLE D’UNE VIPÈRE !
Si peu que vous soyez allergique, une seule pourrait vous mettre en danger de mort. Franchement, il faut insister auprès de vos mairies. Cela en vaut la peine. Nous ne pouvons plus continuer à côtoyer ces insectes trop dangereux. » En conclusion, la survie des abeilles est en jeu : « Si nous voulons voir nos enfants tranquillement s’émerveiller en les voyant butiner sur la plupart des fleurs au printemps… Notre responsabilité est engagée ! ».
DE LA TAILLE D’UNE GROSSE GUÊPE…
et moins gros qu’un frelon européen, il a les pattes jaune vif et une bande orangée au bout de l’abdomen. Son corps est à dominante noire, contrairement au frelon européen qui possède un abdomen jaune et une tête rougeâtre.
COMMENT SE DÉBARRASSER D’UN NID ?
Signalez les nids à votre mairie et ne vous approchez pas. Une entreprise spécialisée viendra vous en débarrasser en toute sécurité. Le coût de la prestation sera à votre charge. Un bon conseil : inspectez les abris de jardins, vérandas, appentis, cabanes des enfants, niches, mobiliers de jardin, les tours de fenêtre... Surtout, soyez attentifs aux allées et venues de ces petits frelons noir et orange pour les détecter dans le jardin…
QUE FAIRE EN CAS DE PIQÛRE ?
« Lorsque l’on vient de se faire piquer, l’un des premiers réflexes à avoir est d’ôter toutes ses bagues pour ne pas gêner la circulation sanguine en cas de gonflement. Si vous possédez une pompe à venin, utilisez-la afin d’en ôter une partie. Enlevez le dard avec une pince à épiler si toutefois il est resté dans la peau.Pensez à désinfecter l’endroit où vous avez été piqué et pour limiter le gonflement, passez un glaçon ou une poche de froid sur la zone piquée. En cas de réaction allergique avec gêne respiratoire ou de piqûres multiples, appelez les numéros d’urgence. », expliquent les autorités.
C’est trop dangereux d’intervenir soi-même