Le porte-monnaie comme arme
Une coalition d'associations a épinglé le groupe Casino sur les filières ment en boeuf de certaines de ses filiales en Amérique du
Sud, le mettant en demeure de respecter la législation sur le devoir de vigilance.
"Ces associations françaises, américaines et colombiennes nous ont mandaté afin de vous mettre en demeure de respecter les tions légales qui s'imposent à la société Casino Guichard-Perrachon en matière de devoir de vigilance et de risques liés à la déforestation en Amérique du Sud", ont annoncé leurs cats dans un courrier adressé lundi au PDG du groupe, Jean-Charles Naouri.
La procédure de ces ONG, parmi lesquelles Notre Affaire à tous, Sherpa, Mighty Earth et Envol Vert, s'appuie sur un rapport de cette dernière publié en juin. Il mettait en lien quatre fermes liées à la déforestation illégale au Brésil, en Amazonie et dans le Cerrado et 52 produits "vendus en rayon et aussi dans les étals de boucher de deux magasins du groupe".
Dans la lettre de mise en demeure, les cats font valoir que "l'enquête de meterrain née par Envol Vert a permis de démontrer que ces fournisseurs du groupe Casino [...] se sont régulièrement fournis auprès de fermes mises en cause dans des activités de déforestation et d'accaparement des terres indigènes".
Les ONG exigent que le groupe établisse une cartographie des risques, une traçabilité sur toute la chaîne d'approvisionnement ainsi que la mise en place d'un système notamd'alerte, ment en cas de violation des droits des peuples amazoniens.
"Les liens entre la viande vendue par Casino et la déforestation montrent combien jourd'hui cette loi est nécessaire", a estimé Sandra Cossart, directrice de l'ONG Sherpa, lors d'une rencontre avec la presse.
La déforestation avait atteint un exniveau ceptionnel en 2019 (9.178 km2), la première année du mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, très pour sapocritiqué litique environnementale.