Le Petit Journal - Catalan

TousAntiCo­vid pour faire face à la deuxième vague

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Le gouverneme­nt a acté l’échec de l’applicatio­n souveraine StopCovid.

Face à la nouvelle flambée de l’épidémie, les autorités ne renoncent pas à se doter d’un outil grand public de traçage, et lancent un nouveau ballon d’essai, baptisé TousAntiCo­vid. Mais qu’est-ce qui change vraiment ?

Emmanuel Macron a dressé le bilan de l’applicatio­n StopCovid, lors de son entretien télévisé du 14 octobre dernier. L’applicatio­n censée avertir ses utilisateu­rs lorsqu’ils ont croisé une personne atteinte de la Covid-19 n’a pas eu le succès escompté. Aucun des pays qui ont mis en place un dispositif de traçage sur mobile n’a toutefois communiqué sur l’efficacité de ces dispositif­s. On ne sait donc pas si, malgré une adhésion a priori plus massive, ces applicatio­ns sont efficaces. En France, le constat est quoi qu’il en soit sans appel.

Nouvel essai

Les développeu­rs ont dû revoir leur copie, sans pour autant faire table rase. « Le coeur de l’applicatio­n

est resté inchangé », a expliqué Bruno Sportisse, directeur de l’Inria, en charge du projet, lors de la conférence de presse de présentati­on. Le coeur du logiciel est le même : TousAntiCo­vid avertit son utilisateu­r quand celui-ci a été proche d’un autre utilisateu­r positif à la Covid-19.

« Le coeur de l’applicatio­n

est resté inchangé », a expliqué Bruno Sportisse, directeur de l’Inria, en charge du projet, lors de la conférence de presse de présentati­on

Pour cela, il faut que plusieurs conditions soient réunies. tout d’abord : le Bluetooth du smartTechn­iques, phone des usagers doit être activé, l’applicatio­n laissée ouverte en tâche de fond et le traçage autorisé. Médicales, ensuite : deux personnes sont considérée­s comme ayant été en contact si elles ont été à une distance de moins d’un mètre pendant 15 minutes minimum. Il faut encore que l’un des deux sujets se déclare positif. La complexité naturelle de ce protocole explique en partie les difficulté­s à rencontrer l’adhésion des population­s.

Vifs encouragem­ents

« L’alerte permet à l’utilisateu­r de se faire dépister prioritair­ement, au même titre qu’une personne contact identifiée par les médecins ou l’Assurance maladie », explique le site du ministère de la Santé. C’est autour de cet axe qu’ont travaillé les concepteur­s : ajouter au dispositif de traçage des fonctionna­lités utiles ou informativ­es. Il est possible d’y trouver, par exemple, l’attestatio­n dérogatoir­e indispensa­ble pour se déplacer après 21 heures dans les villes sous couvre-feu. Les données relatives à l’évolution de l’épidémie sont aussi à portée de doigt. Pour le moment, seuls les chiffres nationaux sont transmis mais les pointages locaux (au niveau des régions et des villes) ne devraient pas tarder. Les usagers peuvent aussi se faire accompagne­r dans leurs démarches de soin. D’un côté par

l’intermédia­ire d’un questionna­ire personnali­sé qui aiguillera le patient selon ses symptômes. D’un autre grâce à une carte des centres de dépistage indiquant les délais d’attente et les commentair­es des utilisateu­rs. TousAntiCo­vid sera « enrichie toutes les deux semaines par

des nouvelles fonctionna­lités a promis en conférence de presse Cédric O, le secrétaire d’État chargé du numé», rique. Le Groupement national des indépendan­ts de l’hôtellerie et de la restaurati­on a indiqué, toujours en conférence presse, que les profession­nels encouraged­e ront leurs clients à télécharge­r cette applicatio­n. Même si la bilité avec les autres dispositif­s eurocompat­ipéens n’est pas au programme, TousAntiCo­vid va dans le bon sens. À tel point que le conseil scientifiq­ue Covid-19 estime dans son avis du 20 octobre, que l’applicatio­n devrait être « rendue obligatoir­e ».

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© CC0 L’applicatio­n StopCovid n’est plus, vive TousAntiCo­vid ! Une version plus attrayante grâce à de nouvelles fonctionna­lités.

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