Le Petit Journal - Catalan

Bienvenue au Syndicat mixte «Têt bassin versant»

Le Président du syndicat est Pierre Parrat

-

Entretien avec Pierre Parrat président du Syndicat mixte Têt bassin versant, qui nous présente le syndicat, les personnes qui y siègent, les moyens humains et financier, les actions effectuées et les projets à venir.

1/ Pouvez-vous nous présenter le Syndicat mixte Têt bassin versant ?

« Avant tout, il est important de souligner que toute l’action du syndicat s’articule autour des cours d’eau. Notre périmètre d’interventi­on englobe une centaine de commune et recoupe tout ou partie 8 intercommu­nalités, Pyrénées Catalanes, Pyrénées Cerdagne, Conflent Canigou, Haut Vallespir, Roussillon Conflent, Aspres, Corbière Salanque Méditerran­ée et la métropole de Perpignan. C’est un bassin de vie de 1 500 km2, 220 000 habitants, soit près de la moitié de la population du départemen­t. En 2019, ces mêmes intercommu­nalités ont fait le choix d’unifier les syndicats historique­s et de nous transférer la compétence obligatoir­e (loi MAPTAM), et les missions GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondation­s). Elles abondent notre budget avec tout ou partie de la taxe GEMAPI qui a été crée par la loi à cet effet (taxe contrôlée par les intercommu­nalités et dument affectée à ces missions. Sur ce territoire, le syndicat réalise études, travaux, coordinati­on et animation sur l’ensemble des missions et besoins qui s’articulent autour des rivières. La prévention des inondation­s est un axe fort avec la maitrise d’ouvrage des travaux, la sensibilis­ation du public mais également la gestion d’un parc ouvrage conséquent. Entre 2013 et 2017 ce sont environ 15 M euros investis pour la prévention des inondation­s sur tout le bassin versant. Nous venons de labéliser une nouvelle programmat­ion PAPI pour un montant de 1,7 M euros pour les deux ans qui arrivent. Le syndicat pilote un plan de gestion global de la ressource en eau pour assurer l’équilibre entre besoins agricoles, économique­s et ressources disponible­s.»

«L’entretien et la restaurati­on des cours d’eau est également une mission en plein développem­ent.»

2/ Qui siègent au sein de ce syndicat ?

« Chaque intercommu­nalité désigne en fonction de sa population, un nombre de délégué titulaire et suppléant pour siéger au comité syndical qui est composé de 36 élus. Cette assemblée prend toutes les délibérati­ons, vote les budgets, les motions. Un président puis un bureau sont élus parmi les membres de cette instance. Je suis donc entouré de quatre viceprésid­ents à qui j’ai confié des délégation­s. Trois autres élus complètent cette équipe de huit élus. »

3/ Quels sont les moyens humains et financiers ?

« Le syndicat compte 14 agents à temps pleins répartis en trois services autour d’une direction, l’administra­tion générale et moyens pour la gestion administra­tive financière, le pôle ingénierie et projets qui conçoit, programme et suit les opérations, et le service technique et son équipe verte pour le suivi des travaux et opérations d’entretiens. Concernant la gestion des risques inondation­s, le syndicat dispose d’un plan de gestion opérationn­el et il a mis en place une cellule veille digue (CVD composée de huit agents) disponible 24h/24, 365j/an, 7j/7, et qui fonctionne en cohérence avec les plans communaux du sauvegarde et la préfecture en temps de crise. Le budget de la collectivi­té est abondé en partie par la taxe GEMAPI. Nous bénéficion­s aussi des financemen­ts publics de la part partenaire­s techniques, et financiers habituels que sont l’Europe, l’agence de l’eau, l’Etat, la région ou le départemen­t.»

4/ Quelles actions ont été mises en place depuis votre prise de fonction ?

« Je tiens à rendre hommage à la précédente gouvernanc­e et à son président Richard Puly. Je m’investis donc totalement dans le projet de la collectivi­té avec plusieurs objectifs, accompagné d’un bureau des élus avec qui l’ouverture est totale et la motivation partagée. J’ai mis en place des commission­s thématique­s, l’eau et le changement climatique, les énergies propres, les liens entre risques et urbanisme. Donner plus de visibilité au grand public est également un objectif. En clair, je souhaite placer le syndicat à la place qui est la sienne. »

5/ Quels sont les projets à venir ?

« Il est évident que de nombreux projets voient et verront le jour afin de réduire la vulnérabil­ité du territoire face aux risques d’inondation­s, notamment dans la perspectiv­e du changement climatique qui, on le voit bien, décale la période et accentue l’intensité des pluies (deux crues en 2020 dont la plus forte depuis 1940), ou les sécheresse­s (2007 ou 2012). De gros investisse­ments pour se protéger des inondation­s se terminent par exemple à Canet en Roussillon. D’autres se profilent sur la vallée du Boules. Les enjeux autour de la ressource en eau de surface sont également au centre de l’attention. Enfin, je crois que la communicat­ion et la sensibilis­ation sont également essentiel pour se projeter. Et souvenons nous que seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin.»

 ??  ?? Pierre Parrat Président du Syndicat mixte Têt bassin versant
Pierre Parrat Président du Syndicat mixte Têt bassin versant

Newspapers in French

Newspapers from France