Le parking partagé promet économies et rentabilité
La consommation collaborative propose une multitude de services visant à rentabiliser nos automobiles. Et après le covoiturage et l’autopartage, ce sont désormais nos places de stationnement qui se monnaient dans le cadre du parking partagé.
Disposer d’une place de parking relève aujourd’hui bien souvent du luxe en ville, tant pour les particuliers que pour les entreprises. Et pourtant, ces stationnements restent inoccupés une majeure partie du temps. À l’inverse, une kyrielle d’automobilistes enchaînent les kilomètres chaque jour en quête d’un endroit peu onéreux où se garer pendant leurs courses ou leurs heures de travail. À l’ère des plateformes collaboratives, le « matching » allait donc de soi ! C’est ce qu’on appelle le parking partagé.
Un flot de petites annonces
N’importe qui ou presque peut proposer de louer sa place de stationnement privative durant les heures ou les jours où il ne l’utilise pas afin d’arrondir ses fins de mois. Et plutôt que de recourir au bout de papier déposé chez les commerçants du coin, l’annonce est aujourd’hui directement diffusée par le biais de sites web comme Parkadom.com (commission de 20 % sur le prix de
Plusieurs start-up monétisent en masse les places vacantes des professionnels
la location) ou Prendsmaplace.fr (gratuit). Il suffit ainsi au propriétaire du stationnement et au candidat utilisateur de convenir de la durée et de l’éventuelle plage horaire de location, moyennant un prix nécessairement plus bas que celui du parcmètre. Afin d’éviter tout litige ultérieur, il est toutefois recommandé d’établir un contrat en bonne et due forme.
Attention : si vous résidez en copropriété, le règlement intérieur de la résidence peut interdire ce type de transaction ! De même, un locataire ne peut pas librement souslouer tout ou partie de son logement, parking compris, sans l’accord de son propriétaire. Enfin, pour être dans les clous, il ne faudra pas oublier de déclarer ces revenus locatifs dans le cadre de vos impôts sur le revenu.
Louer les places des entreprises
Plusieurs start-up (Mobypark.com, Yespark.fr et Zenpark.com) se sont lancées à l’assaut de ce marché avec l’objectif de démocratiser le parking partagé en monétisant en masse les places vacantes des professionnels. « Nous travaillons avec des agences immobilières, des hôtels, certaines entreprises, des hôpitaux, des cliniques, des résidences seniors ou étudiantes, des supermarchés, ainsi que bon nombre de bailleurs sociaux », nous explique William Rosenfeld, le PDG et cofondateur de Zenpark. En pratique, son système passe par un petit boîtier électronique fixé à côté de l’entrée du parking et couplé à une application mobile dédiée. Si les usagers habituels ne perçoivent aucune différence, les utilisateurs du dispositif peuvent ainsi trouver et réserver en ligne leur place de stationnement, avant d’ouvrir la barrière ou la porte du parking partagé grâce à un simple clic sur l’appli. Le tout pour un tarif annoncé par le cofondateur comme étant 50 % moins cher que les traditionnels parcmètres publics !