La Méditerranée: Zone de conflits et Zone d’Echanges.
Par Farid Zafrane titulaire d’un doctorat en droit public et international
Depuis l’antiquité jusqu’aux grandes découvertes du 15ème siècle, la méditerranée est un lieu d’échange. Aujourd’hui, il y a une réelle fracture entre la zone Nord et la rive Sud.
La méditerranée c’est 21 pays riverains recensés:
Au Nord: l’Espagne, la France, Monaco, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, l’Albanie, la Grèce, la Turquie, Malte et Chypre :
Au Sud : le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Égypte, Israël, la Palestine, le Liban et la Syrie.
Celle-ci a marqué l’histoire du monde en s’affirmant comme l’espace commun aux trois continents qui lui sont riverains: l’Afrique, l’Asie et l’Europe. Il s’est ainsi constitué autour du mare nostrum une aire de symbiose et d’affrontements qui ont généré échanges de culture mais aussi stratégies de défense, de conquêtes ou de victoires.
C’est sans doute au Moyen et au ProcheOrient anciens que nous parvenons à saisir les prodromes d’une architecture militaire et les formes urbanistiques naissantes que l’Asie lèguera au monde méditerranéen.
Dans le contexte mondial contemporain, la Méditerranée n’est plus au coeur d’enjeux stratégiques majeurs et ce malgré quelques épisodes importants au XXe siècle, comme la crise de Suez en 1956, la guerre d’Algérie ou la guerre en ex-Yougoslavie. Elle demeure cependant un espace sous tension. Esquisser une géopolitique de la Méditerranée n’est donc pas sans intérêt.
Penser la géopolitique de la Méditerranée, c’est en reconnaître la cohérence historique et culturelle pour proposer une grille de lecture variable en fonction des échelles de plan (locale, régionale, globale) et ainsi avoir conscience des antagonismes politiques, démographiques, culturelles et cultuelles. La Méditerranée est à la fois porteuse d’un idéal commun mais aussi de la peur de l’autre.