Un lieu de mémoire pour les « victimes oubliées »
Commémoration de la guerre d’Algérie
Ce vendredi 19 mars 2021, la ville de Perpignan a ouvert un lieu de mémoire et de recueillement provisoire dans la salle des libertés pour les « victimes oubliées » de la guerre d’Algérie. La date d’ouverture de ce mémorial n’est pas anodine puisque c’est la journée commémorative nationale pour toutes les victimes de la guerre d’Algérie, instaurée par François Hollande en 2012. Cette date doit honorer la mémoire de toutes les victimes, algériennes comme françaises, cependant, Louis Aliot a décidé de rendre hommage aux piedsnoirs (français d’origine européenne installés en Algérie jusqu’à son indépendance en 1962) et aux harkis (supplétifs de l’armée française se battant à ses côtés contre les nationalistes algériens) assassinés par le FLN (Front de Libération National algérien). Une prise de position que le Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée qualifie de négationniste et insultante pour la mémoire de toutes les autres victimes telles que les algériens ou les soldats français. « Louis Aliot en rajoute par rapport à ses prédécesseurs. Sa mise en scène pour ce 19 mars n’a rien d’étonnant car sa famille politique n’a jamais accepté la victoire du peuple algérien pour son indépendance.» déclare le collectif dans un communiqué. Ils évoquent ses prédécesseurs qui se contentaient de symboles, comme Jean Marc Pujol qui mettait le drapeau de la mairie en berne par exemple. L’ancien maire de la ville était présent à l’inauguration accompagné de son ancienne adjointe Suzy Simon-Nicaise en soutien à cette initiative.