Une éruption près de la capitale
Des secousses typiques d’une montée de lave se sont produites mercredi 17 mars après-midi, dans la petite péninsule de Reykjanes, en Islande. Les scientifiques du pays estiment que « la possibilité d’une éruption est réelle » au mont Keilir, situé à une trentaine de kilomètres de la capitale Reykjavik et déjà touchée par un important séisme de magnitude 5,7 la semaine dernière, a annoncé l’Institut météorologique d’Islande. Notre correspondante sur place, Emma Laigle, guide trekking islando-française, habitant à quelques 20 km du mont Keilir nous a rapporté la situation la semaine dernière : « La possibilité d’une éruption était réelle, mais il faut voir comment l’activité évolue. Ce n’est pas certain, la situation peut durer des heures ou même plus, avec de très nombreux petits séismes », a-t-elle expliqué.
La police a immédiatement a coupé les routes aux environs du mont Keilir. Si l’aéroport international de Keflavik et le petit port de pêche de Grindavik ne sont qu’à quelques kilomètres, la zone à proximité immédiate de la possible éruption n’est pas habitée et aucune évacuation n’a été annoncée mercredi.
Mais ce vendredi soir 19 mars, l’éruption a commencé Geldingadalur, dans la montagne Fagradalsfjall, peu avant 21 h 30. «Ce n’est qu’une petite éruption effusive». La lave coule lentement, mais les fissures dans ce type d’éruptions sont connues pour s’ouvrir et se prolonger.»
Les derniers rapports indiquent que la fissure mesure maintenant 1200 mètres de long, située au-dessus du dyke de magma qui s’était formé.
«L’éruption est au meilleur endroit possible en termes de coulée de lave», a déclaré sur Facebook l’association de sauvetage THorbjörn dans les États de Grindavík. «Les habitants de Grindavík ne sont pas en danger et la direction du vent est favorable.
Aucune zone habitée n’est à risque. Le public a été prié de rester à la maison et de rester à l’écart de la zone d’éruption.
«La pollution par les gaz volcaniques devrait s’étendre jusqu’à THorlákshöfn et se poursuivre jusque dans la nuit. On demande aux gens de fermer les fenêtres et de rester à l’intérieur des maisons et à l’écart des zones d’éruption. L’état et la quantité des émissions de SO2 résultant de l’éruption sont en cours d’évaluation. »
Une certaine inquiétude planait au sujet de ces gaz volcaniques transportés vers l’Est, par le vent mais selon notre correspondante Emma Laigle, la population locale malgré les consignes de la police islandaise n’a pas hésité à se rapprocher des zones d’éruption qui ont constitué une sortie dominicale.