Le Petit Journal - Catalan

Actions contre l’agrandisse­men t d’un stockage d’amiante à claira, St Hyppolite

Associatio­n « Saint Hippolyte Claira Environnem­ent »

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La société EL Fourat Environnem­ent installée sur des terrains situés sur les communes de Claira et de Saint-Hippolyte exploite une installati­on autorisée de stockage/recyclage de déchets inertes et d'enfouissem­ent de déchets de matériaux de constructi­on comportant de l'amiante. Elle est autorisé jusqu'en 2023 à exploiter 2 casiers de stockage de déchets MCA développan­t une surface de moins de 6 000 m2. Les tonnages acceptés sont de l'ordre de 1500 tonnes en moyenne par an dont les 3/4 proviennen­t de chantiers des P.O.

Depuis 2009, ce sont près de 12 000 tonnes qui ont été reçues sur le site. Depuis 2014, EFE souhaite ouvrir deux nouveaux casiers de stockage de matériaux de constructi­on contenant de l'amiante accolés aux deux casiers existants et d’empiler les déchets provenant d’au delà des P.O. sur 5 m de hauteur. Cette nouvelle configurat­ion permettrai­t de développer 44 500 tonnes de capacité pendant 20 nouvelles années d'exploitati­on à un rythme moyen de 2 225 tonnes par an. Des membres de l’associatio­n « Saint Hippolyte Claira Environnem­ent » dont le président Franck Bardeau, le secrétaire Edmond Harlé, le trésorier Claude Racine, en présence de deux élus de Saint Hippolyte Joël Levasseur et Patrick Marcotte, ainsi que de Frédéric Nicoleau élu à Claira ont fait part à la presse des risques que ce projet comportent.

Au danger de la pollution de la nappe phréatique s’ajouterait avec un empilement aérien un danger important d’envol de fibres d'amiante notamment en cas de déchiremen­t des emballages ou pendant la phase emballage et par le front du casier aérien qui sera pendant 20 ans à l'air libre, ceci dans un secteur sous les vents dominants. Se trouveront donc exposés au risque les salariés du centre de transfert des ordures ménagères, du lavage des bennes ainsi que les salariés de la déchetteri­e, les usagers de la RD 83, le futur collège de Claira, les salariés et les habitants des zones artisanale­s des deux communes concernées, le vignoble de qualité et les vignerons travaillan­t dans ces vignes.

Elle propose que pendant 2 ans le site pourrait continuer à recevoir de l'amiante lié, le temps de trouver une solution alternativ­e si le fond du casier est imperméabi­lisé avec une technique efficace assurant une totale étanchéité et que le fond du casier soit élevé à au moins 5,50m, que l’enfouissem­ent se fasse à plus de 100m des voies de circulatio­n, que les ballots soient hermétique­ment fermés et recouverts chaque jour et le fond du casier bâché entre chaque apport, un portique de détection de la radioactiv­ité serait installé sur le site, au terme de l'exploitati­on un recouvreme­nt de tout le casier d’amiante avec un film et étanche résistant, placé sous la couche de recouvreme­nt garantira qu'il n'y aura plus d'infiltrati­on. Pendant ces 2 ans, des déchets inertes permettron­t de remplir la carrière pour sa fermeture. Au terme de ses 2 ans le site serait entièremen­t remis en état. Cette solution libérerait la société El Fourat de l'entretien de cette décharge qui serait stérilisée en cas de fermeture et permettrai­t la valorisati­on de la propriété sur le long terme.

Une mobilisati­on de tous les partenaire­s permettrai­t d'envisager la recherche de financemen­ts européens, nationaux, régionaux pour aboutir à une solution expériment­ale départemen­tale voire régionale totalement sécurisée, respectueu­se des recommanda­tions du Parlement Européen. Le délai de 2 ans lui paraît raisonnabl­e pour trouver une solution alternativ­e de préférence l'inertage qui consiste à mélanger de l'amiante avec des matériaux inertes, du ciment et à chauffer ce mélange à très haute températur­e pour le transforme­r en vitrifiat, une roche silicatée non toxique recommandé­e par ce même Parlement ou à défaut un autre site plus éloigné de la nappe phréatique et de la zone de pompage de l'eau potable de la Salanque jusqu’à Leucate

L'associatio­n souhaite que s'engage rapidement une concertati­on entre les représenta­nts de l'État, les élus locaux départemen­taux, régionaux et elle-même pour avancer rapidement dans cette voie afin de protéger la santé des habitants sur le long terme et de ne pas nuire à l'activité des entreprise­s du bâtiment et au désamianta­ge des bâtiments.

Le préfet doit choisir entre le danger potentiel pour les habitants des 44 500 t de matériaux amiantés prévues par le projet, et les 6,8 millions d'euros que cela rapportera­it à l'exploitant. L'associatio­n demande le rejet de ce projet, et l'étude d'une solution alternativ­e à mettre en place dans les 2 ans pour l'exutoire des matériaux amiantés. Cette solution est soutenue par la région Occitanie et envisagée par Perpignan Méditerran­ée. Pour éviter que les 15 000 tonnes déjà présentes soient lessivées par les eaux de pluie et entraînées vers la nappes phréatique, de recouvrir la décharge d'amiante de panneaux photovolta­ïques. Cela aurait le double avantage d'éviter le risque pour la santé des habitants et de garantir au propriétai­re de la décharge une valorisati­on de sa propriété.

L'associatio­n demande qu'avant le lancement de l'enquête environnem­entale qui doit débuter prochainem­ent, qu’une réunion en présentiel de la commission de suivi du site soit tenue, d'autre part elle compte organiser un rassemblem­ent pour faire valoir ses revendicat­ions le samedi 10 avril à 10h30 sur le chemin communal qui mène à l'entrée d’El Fourat, sous réserve que la préfecture lui en donne l'autorisati­on.

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 ??  ?? Le site El Fourat Environnem­ent en arrière plan.
Le site El Fourat Environnem­ent en arrière plan.
 ??  ?? Les responsabl­es de l’associatio­n et les élus présents à la conférence de presse.
Les responsabl­es de l’associatio­n et les élus présents à la conférence de presse.

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