Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
La formation des réservistes en question
Garde nationale décidé par le gouvernement regroupe des volontaires pleinement intégrés aux forces de sécurité intérieure et aux armées qui conservent la maîtrise de l’organisation, de l’emploi et de la préparation opérationnelle de leur réserve. La Garde nationale repose sur deux piliers : un pilier Défense qui regroupe les réserves opérationnelles de premier niveau des armées et un pilier Intérieur regroupant les réserves opérationnelles de premier niveau de la gendarmerie nationale et la réserve civile de la police nationale. La Garde nationale est donc un catalyseur pour les réserves des deux ministères, avec vocation de les développer et d’en renforcer les capacités. Le Chef de l’etat a ainsi décidé que le volume de ces réserves serait augmenté et que leur disponibilité serait améliorée afin qu’elles puissent être mobilisées au quotidien en renfort des forces de sécurité intérieure et des armées dans le but d’accroître la sécurité des Français.
Du 20 octobre jusqu’au 2 novembre une formation militaire initiale du réserviste (FMIR) s’est déroulée au 17ème RGP. Cette formation correspond à une période d’apprentissage de treize jours. Celle-ci permet à un citoyen ou une citoyenne, âgé(e) de plus de 17 ans, d’atteindre le statut de réserviste au sein de l’armée de Terre. En s’engageant à la réserve, le soldat en devenir s’assure de participer dans un avenir proche aux missions opérationnelles de son régiment.
Une augmentation d’effectifs à laquelle participe aussi le 17 de Montauban
Dans le cadre de la montée en puissance de l’unité d’intervention et de réserve du 17ème RGP, deux FMIR ont été organisées cette année. Le succès est tel, que des candidatures ont dû être refusées par manque de places sur les sessions. L’objectif est de recruter, pour atteindre les 200 réservistes demandés au niveau national. Dans les rangs de la réserve, beaucoup d’anciens militaires, mais aussi de jeunes étudiants ou travailleurs, tous recrutés au niveau local. Parmi eux et chaque année, 8 deviendront personnel d’active.
Aujourd’hui, les réserves opérationnelles de la police, de la gendarmerie et des armées représentent un vivier de 63 000 personnes. Depuis cet été, 5 500 d’entre eux sont employés chaque jour. L’objectif fixé par le Président de la République est que la Garde nationale comprenne 85 000 hommes et femmes à l’horizon 2018 (40 000 réservistes du ministère de la Défense, 40 000 réservistes de la gendarmerie nationale et 5 000 réservistes civils de la police nationale) dont 9250 réservistes mobilisés chaque jour à l’entraînement, en opérations ou en renfort de la sécurité quotidienne des Français.
Sur cette formation du mois d’octobre, 34 personnes se sont présentées. Agées de 17 à 41 ans, elles viennent toutes pour des raisons différentes mais sont animées d’un besoin de se sentir utile pour la France. Les objectifs de la formation sont de leur faire découvrir l’institution, de confirmer leur motivation, de les former au comportement militaire et de leur faire acquérir les compétences nécessaires pour devenir un soldat. Au cours de ces 15 jours, ils ont appris à se servir de leur arme, à combattre, à secourir, à s’orienter, à vivre en campagne, à marcher au pas cadencé, à chanter et à se dépasser lors d’épreuves sportives.
Un stage intensif suivi avec attention et bonnes intentions Un programme dense, qu’ils ont accueillis avec beaucoup de motivation car à la clé, il y a l’obtention du certificat et la remise du béret amarante. Ils ont ainsi affronté les rigueurs de cette fin de mois d’octobre en vivant pendant sept jours sous tente dans le froid du terrain militaire de Montbeton. Pour parfaire leur rusticité, la ration de combat a été leur repas de ces quinze jours. Un rallye de fin de formation a été organisé pour tester leurs connaissances nouvellement acquises. Mais pour eux, l’un des faits les plus marquants restera le «parcours du silence». Sous forme d’un parcours initiatique, les futurs réservistes ont été sensibilisés individuellement, à travers différents ateliers à travailler de nuit. Ils ont ainsi découvert et pu appréhender la propagation des bruits, des odeurs et de la lumière. Ils ont fini tard dans la nuit, mais ne se sont pas couchés avant d’avoir partagé avec leurs camarades, cette nouvelle expérience.
Au cours de leur formation, leur chef, le lieutenant de réserve Gilles a particulièrement insisté sur la cohésion. Grâce à elle, tout est possible.
L’émulation et la persévérance ont permis à tous de réussir et d’obtenir le statut de réserviste. Ils sont dès lors officiellement soldats de première classe et seront convoqués, comme l’ensemble des réservistes du 17, début décembre pour pratiquer les acquis concernant les missions communes à l’armée de Terre.