Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Hollande s’est encore «Trumpé»
Encore une fois, notre Président a manqué une occasion de se taire. Il y a un mois il avait exprimé sa préférence sans faille pour Hillary Clinton dans l’élection présidentielle américaine. Il avait fait ce que jamais un chef d’état français n’avait osé faire avant lui. Une attitude plutôt surprenante dans la mesure où de telles prises de position peuvent nuire aux bonnes relations diplomatiques avec le pays concerné. En prédisant la défaite de Donald Trump il place aujourd’hui la France dans une posture bien difficile. Mais il était tellement sur de lui que l'élysée n’avait préparé qu’une seule lettre de félicitations... à Clinton.
Mais, au-delà de cette nouvelle gaffe, on doit réfléchir au pourquoi de ce vote. Car plus que le programme de Donald Trump, ce vote américain marque surtout le désenchantement d’un après Obama qui n’aura pas tenu toutes ses promesses. François Hollande devrait y faire bien attention.
La campagne électorale américaine, comme tout ce qui se passe actuellement en Europe, doit nous alerter. Si la démocratie n’est pas aujourd’hui malade comme elle l’a été dans les années trente précédant la Seconde Guerre mondiale, elle présente des symptômes inquiétants. Tel ce récent sondage (publié par "Le Monde") dans lequel 77 % des Français estiment que la démocratie "fonctionne de moins en moins bien en France" et 20 % disent préférer un régime autoritaire de "césarisme démocratique". Il est vrai que, au-delà de la mondialisation et des grands problèmes économiques, le spectacle médiatique donné ces temps-ci par l’elysée n’est pas fait pour convaincre nos concitoyens que la démocratie à la française est le meilleur des systèmes dans le meilleur des mondes.