Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Infirmiers et aides-soignants devant la préfecture
Ils dénoncent des cadences infernales et le manque de temps passé auprès de malades…
Mardi, à l’instar de Montauban, devant la préfecture, plusieurs milliers d’infirmiers et d’aides-soignants ont défilé partout dans notre pays à l’appel d’un mouvement unitaire, inédit depuis 1988. Ils dénoncent, dans les grandes lignes, les cadences infernales, le manque de temps passé auprès de malades et demander une meilleure reconnaissance de leur travail.
Les fédérations FO, CGT, SUD et CFTC de la fonction publique hospitalière, mais aussi, une vingtaine d’organisations infirmières salariées, libérales ou étudiantes, avaient choisi la même date pour tirer la sonnette d’alarme. Le taux de mobilisation de l’ensemble des personnels hospitaliers appelés à la grève a été de 9,6% sur la journée et de 14,6% chez les infirmiers. On pouvait entendre dans les rangs des différentes manifestations de nombreux slogans comme celui-ci ; “Infirmiers méprisés, patients en danger”. “Les conditions de travail se dégradent, la charge s’alourdit, nous n’avons pas de reconnaissance salariale et de plus en plus de tâches nous sont déléguées”, de l’avis des manifestants. Les réformes des quinze dernières années, comme l’instauration de la tarification à l’activité pour financer les hôpitaux “à l’acte”, ont déstabilisé les personnels, principale variable d’ajustement en période de restrictions budgétaires.