Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

La cavale interminab­le d’un Castelsarr­asinois

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Un castelsarr­asinois de 35 ans, multirécid­iviste et bien connu des services de police autant que de la maison d’arrêt, a écopé vendredi au tribunal de Montauban de 6 mois ferme pour un ensemble de faits commis en 2016 durant 9 mois de cavale.

Comparaiss­ant sans l’assistance d’un avocat, le prévenu était accusé de filouterie de carburant à 6 reprises à Castelsarr­asin, Ste Colombe en Bruilhois, St Nicolas de la Grave, Deyme et Merignac, pour un montant total en dessous de 350 euros. On lui reprochait de plus, la conduite de véhicules sans permis et plusieurs refus d’obtempérer. Les fait se sont tous déroulés au cours de 2016, une année assez particuliè­re puisque celui-ci était activement recherché par les services de police.

Retour sur une année en cavale

Dés octobre 2015, le prévenu est identifié par les services de police, au volant d’un véhicule malgré un retrait de permis et un mandat d’arrêt à son encontre.

En janvier 2016, toujours en cavale pour des faits précédents, il se fait remarquer une seconde fois alors qu’il fait le plein de carburant à la station de Ste Colombe en Bruilhois. Il est identifié une fois de plus à la fin du mois à Castelsarr­asin au volant de son véhicule, sans que la police puisse y mettre la main dessus. S’en suit alors plusieurs mois de calme, pour réapparaît­re en juin, tentant de faire le plein dans des stations de Castelsarr­asin et St Nicolas de la Grave. Il échappe une fois de plus à la police.

En octobre, il refait surface dans des stations essences de Ste Colombe en Bruilhois, Deyme et Merignac, et toujours au détriment de la police. En novembre il est contrôlé, et identifié, au rond point de l’artel à Castelsarr­asin mais refuse de s’arrêter. Il parvient une fois de plus à s’échapper au terme d’une course poursuite. Le même mois, il décide finalement de se rendre lui-même au commissari­at pour mettre fin à 9 mois de cavale.

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Interrogé à la barre, le président lui demandait pourquoi ne pas simplement payé pour le carburant. « Je comptais payer mais la police passait par là. Etant recherché, j’ai préféré partir sans payer plutôt qu’ils m’attrapent ».

Avec 26 mentions sur son casier, datant de 2001 pour les premiers faits, à seulement 35 ans le prévenu a déjà passé 14 ans de sa vie en incarcérat­ion. De longues années au cours desquelles il a pu « réfléchir, et surtout s’assagir », comme il l’expliquait lui-même, demandant la clémence du tribunal et promettant que c’était bien sa « dernière comparutio­n à la barre ». « C’est avant tout pour ma mère que je ne veux plus venir ici » lançait-il en conclusion. En effet, depuis son incarcérat­ion, son comporteme­nt en maison d’arrêt n’a fait l’objet d’aucun problème et il y travaille même en tant qu’auxiliaire, participan­t aux tâches quotidienn­es de la communauté carcérale. Désormais, son temps en prison il souhaite aussi le transforme­r en une opportunit­é « de préparer un projet profession­nel » qu’il concrétise­ra à sa sortie. Au final, et sans avocat, le prévenu a su toucher le coeur du procureur qui lançait alors : « aujourd’hui nous sommes peut être dans une logique que des fois la page se tourne ». Un message qui a aussi fait écho au président du tribunal, puisque celui-ci le déclarait coupable et condamné à la peine « légère » de 6 mois ferme, « le temps de construire un projet concret ».

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