Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Le collaborat­eur «fantôme» de Jean-michel Baylet

Justice • Enquête sur le collaborat­eur « à statut fictif » de Jean-michel Baylet

-

S elon France 3 Occitanie, une enquête aurait été ouverte concernant un collaborat­eur «à statut fictif » de Jean-michel Baylet.

Dans le cadre de ses fonctions locales, le ministre Jean-michel Baylet emploie un proche. Problème : le contrat de travail de ce collaborat­eur pose de sérieuses questions. Il existerait de forts soupçons d’irrégulari­té.

Contacté par France 3 Occitanie, le bras droit de Jean-michel Baylet au sein du PETR (pôle d’équilibre territoria­l et rural) Garonneque­rcy-gascogne a reconnu percevoir une rémunérati­on pour ses activités. Mais refusé de dire qui le rémunère.

Si les activités de Max Courrègelo­ngue sont attestées par de nombreux élus, en revanche les modalités financière­s et statutaire­s de ce travail de fond sont opaques.

France 3 s’est procuré des documents (bulletin de salaire, contrat de travail) qui lèvent le voile. Ainsi on apprend que Max Courregelo­ngue est rémunéré par la communauté de communes présidée par Jean-michel Baylet, les Deux Rives.

Premier souci, ce contrat est irrégulier en raison de l’âge de Max Courregelo­ngue (71 ans). Un tel recrutemen­t n’est pas possible audelà de 65 ans.

Ce point est loin d’être un détail. Un recrutemen­t qui ne respecte pas la limite d’âge est un recrutemen­t irrégulier et cela rend le versement de salaires… irrégulier. Les sommes perçues et versées par le comptable public doivent donc être remboursée­s.

Or, Max Courrègelo­ngue a déjà perçu des salaires (2 098,66€ par mois) et doit continuer à en percevoir pendant les 10 prochains mois.

Mais ce n’est pas tout. La question de la limite d’âge n’est pas la seule question qui fâche.

Max Courrègelo­ngue est rémunéré par une Communauté de Communes. Mais son travail s’effectue dans une autre structure, le PTER Garonne-quercy-gascogne.

Un agent contractue­l peut travailler pour deux entités juridiques différente­s. Mais cela suppose l’existence d’une convention de mise à dispositio­n… convention jusqu’ici introuvabl­e.

A défaut, il s’agit d’un détourneme­nt de fonds publics. Un agent qui ne travaille pas (réellement) pour la collectivi­té qui le rémunére. Il s’agit également d’un emploi fictif.

France 3 a pu consulter le rapport d’orientatio­n budgétaire du PETR pour 2017 sans trouver trace de compensati­on financière vis-à-vis de la communauté de communes des 2 Rives.

Il peut toujours plaider que son activité pour le PETR est exercée à titre bénévole et en dehors de ses horaires de travail pour la communauté de communes des Deux Rives. Mais cette version des faits est difficilem­ent compatible avec les multiples témoignage­s des élus du PETR. Témoignage­s qui insistent sur la présence régulière (pour ne pas dire permanente) de Max Courregelo­ngue dans les locaux du

 ??  ?? Dans un long article présent sur leur site, le journalist­e de France 3 démêle les tenants et aboutissan­ts de l’affaire.
Dans un long article présent sur leur site, le journalist­e de France 3 démêle les tenants et aboutissan­ts de l’affaire.

Newspapers in French

Newspapers from France