La Présidentielle ne passionne pas

Outre les discussions habituelles, il était bien sûr question de politique. L’heure était au débriefe, de cette soirée de mardi où les onze candidats à l’élection Présidentielle se sont écharpés lors d’un débat télévisé jusqu’alors inédit.

C e mercredi matin au marché de la place Lalaque, il a fallu du temps avant d’apercevoir des premiers sourires. Un ciel gris, des humeurs un peu tristes, l’arrivée du printemps n’a apparemment pas remonté le moral de tout le monde. Outre les discussions habituelles, il était bien sûr question de politique. L’heure était au débrief, de cette soirée de mardi où les onze candidats à l’élection Présidentielle se sont écharpés lors d’un débat télévisé jusqu’ alors inédit.

A en croire les Montalbanais, pas un seul d’entre eux ne mérite sa place à l’élysée .. il en faudra pourtant bien un, quitte à se décider au dernier moment.

A travers les rangées de fruits et légumes, de fromage ou encore de charcuterie, un sentiment quasi unanime: «on ne s’intéresse pas assez à nous».

Que l’on soit jeune ou vieux, agriculteur ou professeur, les problèmes sont les mêmes. Si la majorité des producteurs n’ont pas augmenté le prix de leurs produits depuis des années, la fréquentation ne cesse de baisser. L’arrivée des denrées de saison, fraises et asperges en tête, a eu beau ramener un peu d’enthousiasme, cela ne suffit pas. Le pouvoir d’achat des Français est toujours en chute libre et ça, au marché de Montauban, on l’avait remarqué.

Mme Rasson, St Porquier: «tout ce qui se passe en ce moment en Politique est désastreux. Cela ne va pas dans le bon sens et les gens le sentent bien. Certains aiment bien en parler mais en règle générale, ils viennent au marché pour se vider la tête et...

Mr Lafage, Meauzac: «depuis 10 ans que j’ai repris cette affaire et que je fais les marchés, j’ai toujours la même clientèle. C’est clair que pour des personnes plus jeunes, cela devient compliqué. Le pouvoir d’achat est en baisse et nous devons y...

Mr Pailhas, producteur à Escatalens: «on sent un climat de déprime, l’ambiance est triste. Avant, quand les produits de printemps arrivaient il y avait plus de monde que ça. Aujourd’hui, apart les clients habituels, c’est vide ...»