Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Budget 2017 : soyons précis
Christian ASTRUC, Présidentd du Conseil Départemental
La séance du Conseil départemental consacrées au budget est toujours très longue (même si cette année, grâce à un nouveau système de présentation, elle n’aura duré qu’une journée au lieu de deux). C’est sans doute ce qui peut expliquer la fatigue qui conduit certains conseillers à perdre un peu de lucidité et à prononcer des paroles qu’il regrettent par la suite, qu’il s’agisse d’erreurs, de confusions ou de contre-vérités. Et ça devient vraiment gênant (surtout pour eux) lorsque la presse reprend ces propos et donc ces erreurs sans procéder à la moindre vérification et en leur donnant le crédit de la chose écrite.
Ainsi, lorsque M. Gonzalez parle de l’architecte du collège Azana, M. Roger Tallibert, en ces termes : « … Je tiens à dire que Roger Tallibert est toujours vivant. Car j’ai tout entendu : qu’il était en faillite, qu’il était mort. Rassurez-vous, il va bien. » Oui, M. Gonzalez, Roger Tallibert est vivant et il va sans doute aussi bien que son âge respectable, 93 ans, lui permet. Par contre, on ne peut pas en dire autant de sa société d’architecte, « Tallibert International » qui était titulaire du marché du collège Azana, puisque celle-ci a été mise en liquidation judiciaire le 7 avril 2016 et que de ce fait elle n’existe plus. Donc, pour être exact, il n’est pas en faillite le pauvre, il a fait faillite ! En ce qui concerne M. Deprince, c’est sans doute une méconnaissance générale, plus que de la mauvaise foi, qui l’a poussé à faire une confusion importante ; il semblerait qu’il se soit fait enfumé par les chiffres contenus dans le discours qu’il lisait, visiblement préparé à l’extérieur. Il a voulu faire une comparaison (qui l’arrangeait) entre les chiffres du compte administratif 2016 et ceux du budget primitif 2017. Mais, pas besoin d’être expertcomptable pour savoir cela, on ne peut comparer que ce qui est comparable ; en l’occurrence, les chiffres du CA 2016 ne pourront être comparés qu’à ceux du CA 2017. C’est quand même étonnant qu’un élu, maire de surcroit, puisse l’ignorer. Mais, après tout, cela n’est que l’écume qui permet à certains d’exister encore un peu dans certains médias. Pendant ce temps là, les projets avancent (comme celui de la halle sportive pour le collège Azana, que les collégiens attendent depuis la rentrée de 2009 !) et les comptes sont bien tenus. Les Tarn-et-garonnais en sont les témoins.
Tout, cela n’est que l’écume qui permet à certains d’exister encore un peu