Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

La toiture de l’église commence à s’effondrer

- JS

Certains de nos lecteurs l’auront probableme­nt constaté, l’église de Notre Dame d’alem à Courbieu est actuelleme­nt fermée au public depuis plusieurs mois, et toutes les cérémonies religieuse­s sont programmée­s aux églises St Jean ou St Sauveur.

Une partie du plafond situé au-dessus de l’autel s’est effondré, laissant place à de grosses fissures. Un premier contrôle a été effectué par la municipali­té et les ateliers sous la direction de l’adjoint M. Benech, qui a pris l’initiative de fermer l’église. “On se souvient tous de Pompignan” a-t-il expliqué, faisant référence à l’incident tragique du 20 avril 1991 qui avait fait 7 morts après l’effondreme­nt de la toiture. Un bureau de contrôle est toujours en cours afin de déterminer si ce sont les poutres ou les chevrons de la toiture qui doivent être remplacés. M. Benech a toutefois confirmé l’intention de la municipali­té de réparer cette église qui fait partie du patrimoine de notre commune, malgré des délais de procédures parfois un peu longs.

Retour sur l’histoire

Malgré sa petite taille et son emplacemen­t reclu à l’extérieur de la ville, l’église de Notre Dame d’alem n’en cache pas moins une très longue histoire. En effet, les services d’archives disposent d’une série de documents, notamment deux chartes de Moissac, permettant de prouver qu’elle existait déjà au début du 12ème siècle. L’église était alors entre les mains d’une famille de la région dont les membres, en 1110, en ont cédé leurs parts, les dépendance­s et le dîmaire ( Unité géographiq­ue sur laquelle se percevait une dîme) à l’abbaye de Moissac.

L’histoire raconte qu’au beau milieu de la guerre de cent ans, un maréchal de l’armée de Charles VI en Languedoc se serait heurté à des troupes anglaises menaçant Castelsarr­asin. Pris de court et en difficulté, il se serait réfugié dans l’église à genoux pour implorer l’aide de Notre-dame, promettant de reconstrui­re la chapelle en cas de victoire. Sa prière exaucée, il tint sa promesse et la renommée de la chapelle ne cessa de grandir. Un confrérie y vit le jour, et de nombreuses fêtes y étaient célébrées, notamment les Rogations à la veille de l’ascension, ou encore la bénédictio­n des bestiaux pour la Saint-roch le 16 août. Enfin, c’est en 1804, après avoir été détruite durant la révolution, qu’elle est reconstrui­te par Roch-alexandre d’espagne, un aristocrat­e Castelsarr­asinois qui en avait fait le voeu alors qu’il devait monter sur l’échafaud pour être exécuté.

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L’autel a dû être protégé au cas où d’autre parties du plafond viendraien­t à s’effondrer.
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Ici, une partie du plafond qui s’est effondrée au dessus de l’autel et les fissures apparentes.
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M. Descazeaux, locataire de la maison attenante à l’église

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