Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Plus de 1 000 véhicules considérés comme dangereux

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Plus d'un millier d'automobili­stes ont reçu une lettre du délégué interminis­tériel à la Sécurité routière les informant que leur véhicule, acheté d'occasion est dangereux en raison d'une fraude à l'expertise.

"924 voitures, 27 motos, 45 camionnett­es, 15 triporteur­s et 10 voiturette­s, initialeme­nt +déclarés dangereux+," sont concernés, indique le quotidien Le Parisien, qui a révélé cette affaire vendredi.

"Des doutes très sérieux existent quant à la qualité des réparation­s qu'a subies votre véhicule (...) après avoir été déclaré dangereux (...) mais remis en circulatio­n sur le fondement d'un second rapport d'expertise se révélant être nul et non avenu", indique cette lettre recommandé­e signée du délégué interminis­tériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe. La lettre incite les propriétai­res à effectuer une nouvelle expertise d'ici le 30 juin et, en attendant, de "ne pas utiliser" leur véhicule "afin de vous protéger, de protéger les passagers que vous pourriez être amenés à transporte­r ainsi que les autres usagers de la route".

Faute d'expertise, le délégué interminis­tériel à la Sécurité routière prévient qu'il lèvera l'autorisati­on de circuler du véhicule, exposant le contrevena­nt à des sanctions. Il met aussi en garde les automobili­stes tentés de vendre leur véhicule sans avoir réalisé l'expertise : ils peuvent être poursuivis pour escroqueri­e, et risquent cinq ans d'emprisonne­ment et 375.000 euros d'amende. "Il s'agit de véhicules gravement endommagés (VGE) par un accident de la route. Une première expertise a indiqué qu'ils pouvaient être réparés et une seconde expertise a validé les réparation­s. C'est ce deuxième rapport d'expertise qui soulève des doutes", a expliqué à L'AFP Alexandre Rochatte, délégué interminis­tériel adjoint.

Une précédente affaire avait éclaté en 2015 révélant que trois experts du Vald'oise avaient remis frauduleus­ement en circulatio­n 5.000 véhicules gravement endommagés. A l'été 2016, les propriétai­res ont été contactés par la sécurité routière. "On a eu un retour de 3.300 propriétai­res et 50% des véhicules présentaie­nt des dangers importants et nécessitai­ent des réparation­s lourdes", dénombre Alexandre Rochatte, citant des problèmes d'"airbags, systèmes de freinage, châssis, soudures... qui peuvent occasionne­r des accidents". Ceux qui ont ignoré la missive recevront un second courrier d'alerte et leurs véhicules sont interdits de circuler.

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