Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
"Maintenant, place à la clarté"
Second tour des élections présidentielles • Brigitte Barèges communique
C’est un résultat sans surprise qui est sorti des urnes dimanche.
Avec 66.10 % des suffrages exprimés Emmanuel Macron devient le Président de la République mais il ne peut prétendre à être le Président de tous les français : la réalité est qu’il n’a recueilli que 43.6 % du vote des inscrits, un résultat qui incite à la modestie et à l’humilité.
Emmanuel Macron n’a pas bénéficié d’un vote d’adhésion mais d’un vote «par défaut». (43% des votants ont déclaré avoir voulu avant tout faire barrage au Front National). L’issue de ce scrutin est donc tronquée et la déception est grande de voir la France s’inscrire dans la continuité du hollandisme.
Cette élection révèle par ailleurs à quel point le Front National n’a pas su, lui non plus, répondre aux multiples attentes des français. Le FN est un vote de PEUR, peur du terrorisme, peur du chômage, peur de l’avenir, un vote de désespoir révélant le sentiment d’abandon des territoires ruraux.
Face au FN, Emmanuel Macron a visiblement gagné la bataille de l’ambiguïté tant son programme est apparu confus et généraliste en vue de rassembler le plus grand nombre.
Mais force est de constater que notre pays sort de ce scrutin plus divisé que jamais. Une fracture est apparue, se faisant plus vive encore que précédemment. Les résultats en attestent: le monde rural s’oppose au monde urbain, la ville aux champs, et un grand nombre de nos concitoyens, à juste titre, s’estiment «oubliés».
L’abstention, à son plus haut niveau depuis 1969 (25.44%), à laquelle on peut rajouter les votes blanc et nuls (plus de 10%), montre combien ce 2eme tour est en décalage par rapport aux attentes des Français.
Il est donc de notre devoir maintenant de proposer aux français le vote de la clarté, un vote qui les préserve de la mondialisation et du libéralisme à outrance qui nous est proposé ; un vote qui leur permettra de ne pas donner les pleins pouvoirs à un Président minoritaire; un vote de protection des plus fragiles; un vote qui fera qu’à l’assemblée nationale nos valeurs républicaines et humanistes seront défendues.
L’heure est donc à la mobilisation pour les législatives autour de François Baroin, l’heure est au vote d’adhésion pour la France et pour l’homme «la seule querelle qui vaille» (Général de Gaulle).