Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Un premier «faux» pas vers Macron

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A gauche le Parti socialiste bouge encore mais pour combien de temps ? Le départ de Manuel Valls a valeur de symbole, comme un ultime soubresaut.

Au milieu de nulle part, entre Emmanuel Macron qui s’en méfie comme de la peste et un PS sur le point de l’exclure pour trahison, Manuel Valls symbolise les soubresaut­s d’une recomposit­ion politique à marche forcée.

Mais il serait injuste de faire porter le chapeau au seul Benoît Hamon. Certes l'homme n'avait pas la carrure d'un chef de l'etat. Il n'était que l'avatar d'un parti dont on ne voyait plus la ligne directrice depuis plusieurs années. Dans les faits les courants, officielle­ment inexistant­s, ont continué à le miner.

A gauche comme à droite, après avoir bu la tasse à la Présidenti­elle, certains élus vont désormais à la soupe chez Emmanuel Macron. Comme par enchanteme­nt, ils sont quelquesun­s à vouloir rejoindre les rangs d’en Marche!, ou se disent prêts à travailler aux côtés du nouveau Président.

Jusqu’où ira la recomposit­ion politique ? Le tohu-bohu que créent l’offre de service de Manuel Valls et la main tendue de Bruno Le Maire à Emmanuel Macron montre les instincts de survie, les conservati­smes à l’oeuvre. Faire de la cogestion à l’allemande dans un système à la française est tout sauf spontané. Peut-on soutenir L’OM quand on joue au PSG ? Autrement dit, peut-on rester fidèle à ses idées au risque de trahir sa famille ? Quand la soupe est bonne…

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