Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Pour la visite du pape, le Premier ministre joue les baby-sitters

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Pris de court pour faire garder vos enfants pendant un jour férié exceptionn­el accordé par le gouverneme­nt aux salariés du service public? Faites comme ce journalist­e portugais et déposezles chez le Premier ministre.

Celui du Portugal, Antonio Costa, a ainsi accueilli vendredi matin dans sa résidence officielle à Lisbonne les enfants de Joao Miguel Tavares, qui avait critiqué sa décision d'accorder un jour férié aux fonctionna­ires de l'etat le 12 mai pour leur permettre d'assister à la venue du pape à Fatima.

Dans un édito intitulé "Cher Antonio, vous gardez mes enfants, ok?", le chroniqueu­r du journal Publico déplorait le fait de "devoir travailler" alors que les écoles publiques étaient fermées.

Relevant ce défi, le Premier ministre a "envoyé un e-mail très sympathiqu­e en disant que si cela posait tant de problèmes, il garderait les enfants le matin, car l'aprèsmidi il devait assister à la venue du pape", a raconté Joao Miguel Tavares.

"Il a tenu parole", a écrit le journalist­e sur sa page Facebook, sur laquelle il a posté une photo montrant un Premier ministre bienveilla­nt accueillir les enfants âgés de quatre à treize ans. Un entreprene­ur ou un commerçant peut déclarer "insaisissa­ble" sa résidence principale, mais cela ne le met pas à l'abri de tous ses créanciers.

Les créanciers de son activité qui existaient antérieure­ment, tout comme les créanciers personnels, pourront toujours passer outre et faire vendre l'immeuble pour se payer, rappelle la Cour de cassation.

En principe, les créanciers profession­nels doivent se soumettre à la procédure de liquidatio­n judiciaire, par exemple, en faisant reconnaîtr­e leurs créances par le tribunal et en demandant au juge l'autorisati­on de saisir l'immeuble. Mais les créanciers personnels ne sont pas concernés et peuvent toujours agir seuls, en dehors de cette procédure.

De plus, s'agissant d'un créancier antérieur à la déclaratio­n d'insaisissa­bilité, cette interdicti­on de saisir ne s'applique pas à lui. Il est donc inutile de penser qu'en déclarant insaisissa­ble un bien sur lequel on a consenti une hypothèque, celleci se trouvera en pratique réduite à néant et l'immeuble mis à l'abri de la saisie.

La mésaventur­e est arrivée à un artisan qui avait emprunté pour acheter sa résidence principale et avait accepté que la banque inscrive une hypothèque, comme garantie. Voyant venir la déconfitur­e de son entreprise artisanale, il avait déclaré ce bien "insaisissa­ble", comme le permet la loi.

Cette démarche n'a été que partiellem­ent utile. Elle a interdit au liquidateu­r de saisir ce bien pour payer les nouveaux créanciers de l'activité artisanale, mais pas les anciens créanciers de l'activité, ni les créanciers personnels, comme le banquier prêteur.

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