Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Un Montalbanais champion du monde?
Eric Allamargot est un pêcheur montalbanais, membre de l’équipe de France, qui s’en va au championnat du monde de pêche sportive à la truite dans les à Arreau ( Pyrénées) les 30 juin, 1er et 2 juillet prochains.
Amoureux de pêche depuis tout petit, le Montalbanais a démarré lorsqu’il avait environ 10 ans. Depuis, il ne passe pas une semaine sans se poser au bord de l’eau. Ce qu’il aime, c’est la compétition, la dose d’adrénaline qui va avec. La fierté, aussi, de représenter sa ville et tous les gens qui l’entourent. Mais parfois, loin de l’intensité des championnats et du regard des juges, Eric aime le calme. La pêche du dimanche, comme on dit, celle qui relaxe et apaise: “parfois, cela fait du bien de souffler. La compétition c’est bien, mais il faut savoir prendre du recul”.
“Connaître les poissons, l’eau et la nature”
Si Eric a pu atteindre le haut niveau, ce n’est pas dû au hasard. Le grand passionné qu’il est a été contraint de patienter 52 ans avant d’intégrer la crème des pêcheurs, à savoir l’équipe de France: “ceux qui pensent que ce n’est pas un sport, ils n’y connaissent rien. C’est très physique et assez traumatisant pour le corps. Quand vous passez plusieurs heures en plein soleil, tenant à bout de bras une canne de près de 800 grammes, vous dormez bien le soir”.
Mais au-delà des qualités physiques, techniques et tactiques, un bon pêcheur doit connaître parfaitement son environnement: “il faut savoir regarder, écouter, anticiper. Tout se calcule. Il faut être capable de s’adapter à n’importe quel terrain de jeu. Grâce à mon expérience, je connais les poissons, leurs habitudes. C’est pareil pour l’eau et pour le vent. Ces données me permettent de me placer au bons endroits et d’être plus efficaces”.
Une aventure humaine avant tout
A 52 ans, Eric va disputer sa première compétition à ce niveau. Habitué des championnats de France et d’europe, il est un champion expérimenté. Pas de quoi se laisser impressionner: “j’y vais avec de grosses ambitions, je sais que j’ai la capacité de faire quelque chose de beau. Mais ce qui compte avant tout, c’est l’aventure humaine, que je me fasse plaisir et que je rencontre des gens formidables qui partagent la même passion que moi”.
Le 30 juin prochain, Eric devra cependant sortir son costume de “tueur”, frappé du drapeau tricolore, si il ne veut pas revenir d’arreau bredouille: “la concurrence sera rude, surtout face aux Italiens qui ont toujours quelques tours dans leur sac! Il faudra se méfier des Bulgares et des Croates qui progressent d’année en année.”
Les Français pourront s’appuyer sur un soutien de poids, le public. En effet, cette édition se déroule en France et il faudra savoir en tirer profit: “plusieurs milliers de personnes vont nous soutenir, cela va être un truc de fou ... Tous les hôtels et campings de la région sont déjà pleins, je vous laisse imaginer l’ambiance qu’il y aura”. L’avantage de jouer à domicile, c’est aussi éviter de perdre de l’énergie. En effet, pas besoin d’un long voyage en avion de ranger son matériel dans des boîtes etc.
On souhaite bonne chance à notre champion!