Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Crash en montgolfiè­re : le pilote de nouveau jugé

-

Le pilote de la montgolfiè­re abîmée au sol en octobre 2014 à Cazes-mondenard, faisant un mort et onze blessés dont trois graves, a été renvoyé devant le tribunal correction­nel de Montauban.

Le pilote de la montgolfiè­re abîmée au sol en octobre 2014 à Cazes Mondenard, faisant un mort et onze blessés dont trois graves, a été renvoyé devant le tribunal correction­nel de Montauban, a-t-on appris jeudi de sources judiciaire­s.

Bernard Jean, 69 ans, comparaîtr­a à une date qui n’est pas encore connue, pour “homicide involontai­re” ainsi que pour des “incapacité­s totales de travail” supérieure et inférieure à trois mois qui ont comme origine une “violation manifeste délibérée d’une obligation particuliè­re de prudence et de sécurité imposée par la loi ou le règlement”.

L’accident s’était produit le 5 octobre 2014 après le décollage de la montgolfiè­re à Lauzerte, piloté par le sexagénair­e chevronné emmenant dix personnes venues en famille ou groupe pour un baptême de l’air payant. Le crash avait eu lieu une demiheure plus tard. Lors de l’atterrissa­ge, la nacelle avait heurté le sol à plusieurs reprises sur une centaine de mètres puis s’était retournée sur les occupants avant de s’embraser par le biais d’une flamme en provenance des brûleurs.

Une famille meurtrie

Le pilote et neuf touristes avaient réussi à s’extraire. Mais un père de famille, malgré les tentatives désespérée­s d’un autre voyageur, n’avait pu être dégagé. Il était mort carbonisé. Sa fillette, âgée de 10 ans, avait été grièvement brûlée, sa mère ainsi qu’une autre passagère avaient également été gravement atteintes.

Pour la justice, M. Jean n’a pas respecté de nombreuses mesures de sécurité, notamment le fait d’éteindre les brûleurs lors de l’atterrissa­ge. Il n’avait pas non plus pris tous les renseignem­ents sur les conditions météo ou encore n’avait pas respecté les limites de poids, selon l’accusation.

Le facteur humain

Cette version est contestée par la défense. Selon Me Fernand Garnault, son client n’est pas responsabl­e de l’accident. “Il a été pris dans un cisailleme­nt de vent, un phénomène aérologiqu­e totalement impossible à prévoir”, a souligné l’avocat.

“C’est ce vent qui a contraint le pilote à un atterrissa­ge d’urgence. Ensuite, c’est ce qu’on appelle le facteur humain de la catastroph­e aérienne. Car il faut gérer tout un tas de choses. Et c’est impossible”, a assuré ce juriste, dont le cabinet est spécialisé dans les dossiers aéronautiq­ues. L'accident s'était produit une demi-heure après le décollage à Lauzerte de la montgolfiè­re pilotée par un homme chevronné. A bord, dix autres personnes étaient venues en famille ou en groupe pour un baptême de l'air payant.

 ??  ??
 ??  ?? La montgolfiè­re était tombée avant de s’enflammer dans un champ de Cazes Mondenard en octobre 2014.
La montgolfiè­re était tombée avant de s’enflammer dans un champ de Cazes Mondenard en octobre 2014.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France