Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Le Tarn-et-garonne en alerte rouge
Salves d’éternuements, nez qui coulent et yeux larmoyants
Le Tarn-et-garonne à l’instar de deux autres départements voisins, le Gers et le Lot-et-garonne, vient d’être placé en alerte rouge aux allergènes graminés. Rien d’étonnant à ce que l’on croise ces jours-ci ; salves d’éternuements, nez qui coulent et yeux larmoyants des malheureux allergiques.
A savoir que les différents pollens présents dans l’air peuvent provoquer des réactions allergiques, comme des rhinites ou des conjonctivites, qui varient en fonction des personnes, mais également du type et de la concentration des pollens. Le beau temps favorise leur dissémination, alors que la pluie les colle au sol. Depuis quelques années, le nombre d’allergiques est en pleine explosion, notamment chez les enfants, selon les allergologues qui avancent différentes hypothèses.
Les pollens renforcés par la pollution
Parmi celles-ci, le rôle joué par les polluants atmosphériques qui renforcent les effets des pollens. Les particules fines issues de moteurs diesel abîment l’enveloppe des pollens qui deviennent de ce fait plus allergisants, expliquait l’année dernière le Dr Jean-françois Fontaine, président de l’association nationale de formation continue en allergologie. Il mentionnait également la plantation croissante de bouleaux et d’autres espèces allergisantes dans les villes, ou l’épigénétique, c’est-à-dire la modification de l’activité des gènes par l’environnement. Il existe par ailleurs des prédispositions génétiques à l’allergie: c’est ainsi qu’on retrouve des allergies chez 30 à 50% des enfants lorsqu’au moins un des parents est atteint.
Traiter “dès les premiers symptômes”
Les traitements les plus courants sont les médicaments antihistaminiques et les corticoïdes locaux en pulvérisation nasale auxquels viennent s’ajouter les dilatateurs bronchiques lorsque l’allergique souffre également d’asthme, ce qui arrive assez fréquemment. Mais s’ils peuvent rendre la vie moins pénible, ces traitements ne soignent pas et peuvent présenter des inconvénients lorsqu’ils sont pris pendant de longues périodes. C’est pourquoi les allergologues conseillent la désensibilisation dans les cas les plus sérieux.
Absorber quotidiennement des gouttes sous la langue
Pour rééquilibrer leur système immunitaire -qui réagit de manière excessive aux pollens-, ces patients doivent absorber quotidiennement des gouttes sous la langue “avant et pendant la saison des pollens”, précise ce professionnel de la santé. Le traitement, qui dure trois années au total, “donne de bons résultats même si parfois l’allergie peut revenir de manière atténuée au bout de quelques années”.
Un avant-goût d’été !
Le RNSA précise. « Après une succession de conditions météorologiques mitigées, les prévisions météo du début de semaine annoncent un temps chaud et sec.
Ce seront des conditions idéales, après avoir été bien arrosées, pour que les graminées disséminent leurs pollens. Le risque associé sera variable sur le territoire en fonction du début de saison de ces herbes. Sur le Sud de la France, la saison est bien entamé, le risque associé sera moyen à élevé et pourra atteindre, si les conditions se prolongent, un niveau très élevé.
Plus au Nord, les premiers pollens sont présents et s’imposeront de plus en plus provoquant un risque faible à moyen, les premières quantités importantes étant prévues par les modèles de Météo France pour les jours à venir.
Les pollens de chêne seront encore présents sur l’ensemble du territoire, avec un risque globalement faible. Les pollens d’olivier et de pariétaire seront présents sur le pourtour méditerranéen. Les allergiques aux pollens de graminées devront impérativement suivre leur traitement. »