Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

On n'est pas responsabl­e de tous les accidents chez soi

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Le voisin ou ami chez lequel on fait des travaux bénévoles n'est pas automatiqu­ement responsabl­e en cas d'accident, au motif qu'il s'agirait de sa propriété.

Pour avoir engagé sa responsabi­lité, il faut qu'il ait personnell­ement demandé l'interventi­on de la victime, explique la Cour de cassation, c'est à dire conclu un contrat.

On ne peut pas supposer que le propriétai­re des lieux a conclu une convention verbale "d'assistance bénévole" avec la victime, expliquent en effet les magistrats. Ce contrat, qui le rendrait responsabl­e, existe en revanche s'il a demandé de l'aide. Mais il faut qu'il l'ait demandée personnell­ement.

La Cour se penchait sur les conséquenc­es d'un accident survenu lors d'une opération d'élagage. Le propriétai­re d'un arbre à élaguer avait demandé de l'aide à deux voisins, lesquels avaient fait appel à leurs fils respectifs. L'un de ces intervenan­ts ayant été blessé, la justice a conclu que le propriétai­re ne pouvait pas être responsabl­e de ses dommages car il n'avait pas personnell­ement fait appel à cette victime. Le blessé avait été appelé par son père, qui devait initialeme­nt faire le travail, et c'est donc ce dernier qui avait passé un contrat verbal avec son fils.

Il n'y a de "convention d'assistance bénévole" qu'avec celui qui a personnell­ement demandé le travail. Cette décision est fondée sur le principe du contrat, lequel ne peut pas être conclu sans expression d'une volonté.

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