La candidate Sylvia Pinel perd son procès

La plainte en diffamation de la députée Sylvia Pinel contre son adversaire Front National, Romain Lopez, n’a pas abouti. Retour sur l’affaire « express » des affiches, dans la 2e circonscription de Tarn-et-garonne.

La candidate PRG aux législatives saisissait la justice par un référé en diffamation, jugé mercredi au tribunal de grande instance. Elle réclamait le retrait des affiches et la somme de 7000 euros en compensation de ses frais de justice. Une décision mise en délibérée jeudi et qui ne suivra pas la requête de Sylvia Pinel.

Cette dernière s’insurgeait de la nature des propos affichés :

«Baylet-pinel, finissons-en! Clientélisme, abus, Dépêche, copinage.» De son côté le candidat frontiste mettait en avant une explication sans fioriture, expliquant d’après lui : «… exprimer tout haut, ce que tout le monde pense tout bas…» Une décision de justice qui dans un contexte électorale aura certainement privilégié la liberté d’expression. Romain Lopez peut à nouveau sortir le pot de colle et placarder ses affiches sans être inquiété. D’ailleurs, il semble vouloir tourner la page rapidement à une semaine du vote. «Je repars en campagne et je suis satisfait du jugement rendu. Pour moi, la liberté d’expression politique a été sauvegardée. Ce n’est pas uniquement une victoire pour ma candidature mais pour la démocratie locale.

Mon affiche a rencontré beaucoup de succès…

… ; on nous félicite pour notre audace…», confie le candidat frontiste et attaché parlementaire de Marion Maréchal Le Pen. Puis, de reprendre sur ses arguments de campagne : «Je serais un député de proximité qui ira à la rencontre des citoyens avec des permanences mobiles dans les villages… Je mettrai en en valeur les acteurs de notre territoire par l’intermédiaire de petites commissions qui seront source de propositions et que je porterai à l’assemblée nationale. Etre un député, ce n’est pas inauguré les chrysanthèmes comme aurait dit le générale de Gaulle…» De conclure : «Et surtout, je propose de réduire d’un quart la rémunération des députés.»

Romain Lopez peut à nouveau sortir le pot de colle et placarder ses affiches sans être inquiété.