Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Des cèpes en plein mois de juillet !

Des kilos de cèpes ont été ramassés ces derniers jours dans tout le départemen­t

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D es cèpes comme s’ils en pleuvait ! Depuis lundi, les cueillette­s vont bon train sur les coteaux du Quercy et dans la forêt de Montech. Les champignon­s sont frais, preuve que la poussée est récente. Les pluies récentes et la chaleur du mois de juillet expliquent sans doute cette arrivée dans les bois.

Des légendes existent autour du roi des champignon­s. Voici quelques réponses :

Le cèpe pousse-t-il vraiment en une nuit ?

Non, il faut entre cinq jours et trois semaines au maximum pour une pousse. En général, ceux qui atteignent trois semaines deviennent des monstres. Restent qu’ils se trouvent dès lors à la merci des limaces. Quand le temps est très sec, elles leur laissent justement du répit.

Le choc thermique est-il la clé d’une bonne pousse ?

Pour qu’il y ait des cèpes, il faut que le mycélium souffre. C’est parce qu’il est malmené que le mycélium, qui vit en symbiose avec un arbre – comme le chêne, mais pas seulement – produit des champignon­s, lesquels, en lâchant leurs spores, permettent de multiplier leurs chances de reproducti­on, et donc leur survie. Le choc thermique, le stress hydrique font donc partie du processus de pousse. Après, c’est à chaque champignon sa recette, certain sont plus exigeant que d’autres.

Et la lune dans tout ça?

Il est bien difficile de dire si l’effet de la lune marche ou pas. Par contre, on parle des hivers froids qui peuvent être propices aux pousses, une idée qui a tendance à se confirmer.

Faut-il couper la queue ou arracher le cèpe trouvé ?

Les anciens avaient sans doute un certain humour lorsqu’ils disaient qu’il fallait couper la queue pour ramasser les cèpes. C’était peut-être une manière de savoir où il fallait chercher. En fait, il vaut mieux prendre le cèpe en entier. Si on coupe le pied, « ce qui reste peut pourrir et endommager le mycélium ». Or, sans mycélium, pas de cèpe…

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Les gens du cru n'ont jamais vu cela, c'est la première fois qu'autant de cèpes voient le jour en plein été. En cause, les pluies du mois de juillet, dignes d'un mois d'octobre.

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