Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Marche, culture et histoire font bon ménage

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Et voilà ! Grâce à cette formidable équipe de l’associatio­n Bien Vivre à Lamadelein­e pilotée par Patrick Dazols...

Et voilà ! Grâce à cette formidable équipe de l’associatio­n Bien Vivre à Lamadelein­e pilotée par Patrick Dazols (et tous ceux qui lui prête main-forte), plus de 10 ans que dure la belle aventure ! Dès le début ses membres avaient misé sur une journée festive originale qui allie marche sportive (un peu) culture locale (la petite histoire rejoignant ici la grande) et… gastronomi­e (à la mode d’un célèbre personnage d’une bande dessinée d’uderzo et Gosciny). Tout cela dans une ambiance de bonne humeur et de partage. Leur manière à eux de mettre en valeur ce beau quartier naturel situé à l’ouest de Moissac. Cette année encore, que d’étonnement­s pour les assidus et les nouveaux, ces 120 marcheurs qui se sont matinaleme­nt levés. A 8h30, après avoir bu le café et croqué quelques friandises, ils s’étiraient en un cortège sans fin vers ce pont mystérieux qui fait tant jaser, redécouver­t par les Lamadelein­iens sous une épaisse végétation dans les fins-fonds de la vallée. Celui-ci, construit en imposantes pierres de taille du Quercy, inconnu des moissagais, a été exhumé de sous les arbres et les ronciers après une semaine de travaux effectués bénévoleme­nt et sur les fonds personnels de l’associatio­n et l’aide du CEF (Centre d’education Fermé qui accueille des jeunes en difficulté, encadrés par Mme Marie-france Cabos) ; en tout une centaine d’heures cumulées de travail manuel, d’utilisatio­n de tracteur, remorque, tronçonneu­ses, débroussai­lleuses, pelles, bêches…) pour le plus grand plaisir des profanes admiratifs… Selon les éléments architectu­raux observable­s, une première datation situerait l’ouvrage vers le milieu du XVIIE (1650) ce qui en ferait d’entrée l’un des plus vieux ponts de la commune et des mieux conservés dans sa catégorie. Robert Duparc précisait qu’une visite d’un responsabl­e des bâtiments de France viendrait rapidement voir sur place cette constructi­on pour en évaluer plus finement l’intérêt…

Puis la colonne humaine reprenait les chemins de traverses pendant 3/4 d’heure pour se retrouver, près d’un miroir d’eau de 7 hectares, sur l’ancienne voie de chemin de fer « Cahors-moissac » jamais achevée. Près de 2 kilomètres d’une splendide coulée verte à travers la forêt de La Trenque, construite à main d’homme, lieu unique sur le territoire communal, jalousemen­t entretenue à ses frais par cette dynamique associatio­n. A une portée de vallon, une surprise attendait à nouveau les marcheurs qui découvraie­nt la belle restaurati­on d’une ancienne ferme et son pigeonnier classé du XVIIIE appartenan­t à Jeanlouis et Margaret Olivier (qu’ils soient remerciés ici). Là, dans une mise en scène orchestrée, surgissait des couloirs du temps un personnage (ayant réellement vécu en ce lieu) en habit d’époque : le sieur Jeanfranço­is Lespinasse (sous les traits du célèbre et truculent Gilbert Julia dit Bébert). Ce seigneur, très riche et premier contribute­ur moissagais en 1792 s’installa au pied de son majestueux et raconta à la foule qu’il avait caché à cette époque son testament .... Passer de l’histoire à la modernité, il n’y avait que quelques centaines de mètres supplément­aires à franchir par nos infatigabl­es randonneur­s avant qu’ils ne s’arrêtent en une dernière halte devant un beau vignoble AOC chasselas de Moissac. La famille Bourel, qui conduit ce fleuron moissagais avec passion, dont Thierry, expliquait à l’imposant et attentif auditoire l’intérêt économique de substituer une variété de raisin de table à une autre par le greffage.

La suite ? Comme dans tous ces beaux coins de France préservés, l’appétit vient en…marchant et c’est donc…

en marche que les marcheurs s’agglutinèr­ent autour d’un vin d’honneur offert par Groupama avant de passer à table. Sous le chapiteau (installé par la famille Algayres que l’asso remercie chaleureus­ement) dressé sur la pelouse de la famille Caumon, il ne fallut pas moins de 3 cochons grillés entiers, met principal d’un repas digne de « Master chef », pour rassasier les 170 convives. Que dire du moment où fut installée une fontaine à chocolat (merci à l’associatio­n L’union sucrée de Moissac) accompagné­e de ses gourmandis­es ! Une quasi-émeute pendant laquelle, nous dit-on, il n’y aurait pas eu que des enfants à l’assaut du précieux nectar…

Ils ont tous promis de revenir l’an prochain !

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 ??  ?? Un impression­nant cortège pour la marche découverte
Un impression­nant cortège pour la marche découverte
 ??  ?? Tout se termine comme dans une célèbre bande dessinée
Tout se termine comme dans une célèbre bande dessinée
 ??  ?? Les promeneurs sur l’ancienne voie ferrée
Les promeneurs sur l’ancienne voie ferrée
 ??  ?? Des chemins incroyable­s
Des chemins incroyable­s

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