Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Un rouleau-compresseu­r achève les travaux de Terry Pratchett

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Un disque dur censé contenir les travaux non publiés de l'écrivain britanniqu­e Terry Pratchett, décédé en 2015, a été démoli sous un rouleaucom­presseur à vapeur, conforméme­nt à sa volonté, a annoncé son assistant.

"Un vieux rouleau-compresseu­r à vapeur, dix romans non-publiés, et me voici en proie à bien des problèmes", a twitté mercredi sur un ton humoristiq­ue Rob Wilkins, qui était aussi l'ami et le biographe de l'auteur.

Deux de ses messages précédents avaient suscité des centaines de réactions, quand il avait posté une photo d'un disque dur avec un engin de chantier du 19e siècle en arrière plan, indiquant qu'il était "prêt à remplir (s)on devoir envers Terry".

"Ainsi disparait l'historique de navigation", avait-il ensuite tweeté, en publiant une photo du disque dur brisé.

Auteur de la saga fantastiqu­e et burlesque "Les Annales du Disque-monde", Terry Pratchett était décédé en 2015, après un long combat contre la maladie d'alzheimer, et alors qu'il écrivait encore plusieurs romans.

La même année, son ami Neil Gaiman avait détaillé au Times le souhait de Pratchett que "tout ce sur quoi il travaillai­t à sa mort soit retiré de son ordinateur, placé au milieu d'une route et écrasé par un rouleau compresseu­r à vapeur".

Entamée avec le livre "La huitième couleur", publié en 1983, sa série se poursuivai­t sur une trentaine d'ouvrages. L'action se déroule dans un monde en forme de disque, soutenu par quatre éléphants, et qui voyage sans fin à travers le cosmos. Un objet confié à un commerçant doit être rendu dans le même état et c'est à ce dépositair­e, en cas de disparitio­n ou de détériorat­ion, de prouver qu'il n'a rien à se reprocher.

Le vol dont aurait été victime ce commerçant ne l'exonère pas de toute responsabi­lité envers son client, a jugé la Cour de cassation.

La mésaventur­e est arrivée à un bijoutier. Après un vol, il était dans l'impossibil­ité de restituer une bague qui lui avait été confiée pour réparation et son client lui réclamait des indemnités.

Ce client a droit à une indemnisat­ion, a confirmé la Cour, en se fondant sur le code civil: "Le dépositair­e doit apporter, dans la garde de la chose déposée, les mêmes soins qu'il apporte dans la garde des choses qui lui appartienn­ent", dit la loi. Il "doit rendre identiquem­ent la chose même qu'il a reçue" et seules "les détériorat­ions qui ne sont pas survenues par son fait sont à la charge du déposant".

Ce n'est donc pas au client de prouver que le bijoutier aurait commis une faute ou une négligence, ont tranché les magistrats, c'est au contraire au bijoutier de prouver qu'il n'en a pas commis.

Cette preuve est exigeante car, pour la Cour, le fait que l'assureur ait accepté de garantir le vol ne prouve pas que des précaution­s suffisante­s aient été prises contre ce risque. En l'espèce, le bijoutier doit prouver, selon les juges, que son système d'alarme était adapté, contrairem­ent à ce qu'affirme son client.

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