Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Les entrepreneurs satisfaits des réformes
La réforme du code du Travail a été bien accueillie par les entrepreneurs locaux
S i le départ de François Hollande a donné un coup de boost au moral d’une majorité de Français, le gouvernement souffre de son attentisme avec une chute spectaculaire dans les sondages.
Il lui fallait marquer la rentrée d’une pierre blanche avec un acte fort. Cela fut le cas jeudi dernier avec la présentation des ordonnances réformant le code du travail promises par le candidat Macron. Des textes très attendus et forcément commentés dans le département.
Ainsi la plupart des partenaires sociaux vont étudier le texte dans tous ses détails. C'est par exemple le cas du syndicat FO (Force Ouvrière) qui se félicite d’avoir pu obtenir la priorité par les accords de branche.
Du côté des entrepreneurs, le dossier est plutôt bien accueilli : «Après des mois de concertations et d'échanges le résultat est là» même si dans l’ensemble, les professionnel rencontrés reste prudents «C’està la hauteur de nos attentes sous réserve d'une analyse détaillée». Quoi qu’il en soit, la réforme tant attendue est au rendezvous.
La possibilité, en l'absence de syndicat, de négocier des accords majoritaires avec les représentants du personnel dans les PME jusqu'à 50 salariés est l’une avancée majeure avancée pour favoriser le dialogue social au sein de l'entreprise.
Du côté des «patrons», celà devrait permettre d'adapter l'organisation du travail à l'activité de l'entreprise. Les TPE de moins de 20 salariés pourront, quant à elles, organiser une consultation, forme de référendum simplifié, à l'initiative de l'employeur. Parallèlement les branches professionnelles, qui auront désormais l'obligation de prendre en compte les TPE dans leurs accords, conserveront leur rôle de régulation évitant ainsi une forme de distorsion de concurrence entre grandes et petites entreprises d'un même secteur.
Les dirigeants d’entreprises reste néanmoins perplexe lorsqu’il s’agit de l'épineuse question des seuils sociaux qui n'a, elle, pas été directement traitée.
Et s’ils regrettent l'augmentation de l'indemnité légale de licenciement, ils espèrent que la mise en place d'un barème des indemnités réparatrices de préjudice en cas de condamnation pour licenciement sans cause réelle et sérieuse apportera de la visibilité à l'employeur désormais capable d'appréhender son risque maximal. De même, la réduction du délai possible de recours aux prudhommes de 2 à 1 an, lève partiellement une épée de Damoclès qui pesait sur leur tête.
Il faut savoir aussi que le fond prévaudra désormais sur la forme, en particulier en ce qui concerne les motifs de licenciement. La nouvelle procédure devrait, à l'avenir, permettre d'éviter qu'une simple erreur de rédaction ne mette en péril la vie d'une PME.
On le voit, du côté des entrepreneur, c’est plutôt un satisfecit avec de nombreuses revendications satisfaites.
Les syndicats comme la CMPE veulent ainsi défendre «une réforme qui traduit un changement en profondeur et prend en compte la réalité des petites entreprises en leur ouvrant des facultés de dialogue jusqu'à présent réservé, en pratique, aux seules grandes entreprises».
Reste à savoir si l’on trouvera là le véritable choc dont la France a besoin pour gagner en attractivité et en compétitivité. Ce chantier va continuer avec le plan pour la formation professionnelle, la réforme de l’apprentissage, la réforme de la formation professionnelle, la refonte de l’assurance chômage, la hausse du pouvoir d’achat et la réforme des retraites afin de résoudre le chômage de masse dans lequel la France est plongée depuis le début des années 80.