Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Revirement de situation
Des fortunes diverses pour le petit gibier
La FDC82 clôture sa 8e année de baguage des colombidés. Si la population du pigeon ramier appelé palombe...
S i la population du pigeon ramier, appelé palombe dans le Sudouest, se porte bien selon les études techniques de la Fédération des chasseurs du département, d’autres espèces comme la caille ou la perdrix peuvent être à terme menacées de disparition si l’homme ne prend pas garde à préserver leurs habitats ancestraux...
Le baguage des palombes en dit un peu plus tous les ans
La FDC82 clôture sa huitième année de baguage des colombidés. Débutée en 2010, cette étude forte de ses 1300 jeunes oiseaux bagués au nid,- (dont 250 jeunes bagués en 2017)-, vise à connaître la dispersion des jeunes, la longévité de vie, la pression de chasse et une idée de la réussite de la reproduction et donc l’état de santé des espèces. Un grand merci est adressé de la part des techniciens de la fédération aux informateurs qui leurs indiquent les sites de nidification. Ce jour, deux nids sur trois n’arrivent pas à terme par prédation des becs droits (Pies, Geais et Corneilles). Après sept années de suivi, la Fédération constate 10% de taux de reprise à la chasse pour la palombe qui devient un des gibiers principaux dans le 82, d’où l’intérêt porté à cette espèce. Sur ces 10% d’oiseaux capturés, 10% sont repris à plus de 100 KM. Toujours sur
Les pies, geais et corbeaux détruisent deux tiers des nids de palombes
ces 7 années d’études, 11 ont été capturées dans le Gers, 2 dans les Pyrénées atlantiques, 2 Hautes Pyrénées, 2 Lot et Garonne, 1 dans les Landes, 1 en Gironde, 3 dans la Haute Garonne et 1 en Haute Vienne. « Ce qui confirme que les oiseaux vivant chez nous migrent comme les autres oiseaux nordiques en se déplaçant sur l’axe nord est, sud ouest. Le Tarn-et Garonne est bien une terre de reproduction de l’espèce, qui peut poser problème au monde agricole au moment du semis des tournesols. En somme ces oiseaux ne sont pas si sédentaires que cela au regard de l’étude » Informe Frédéric Le Capitaine, responsable du service technique à la Fédération des chasseurs du Tarn-et-garonne. Des oiseaux sont aussi repris alors qu’ils ont été bagués il y a 5 ans. Sachant que la longévité de l’espèce permet à certains individus de vivre près de 20 ans.
La caille des blés a la vie dure
Depuis 7 ans, la FDC82 participe à une étude nationale puisque c’était une des espèces la moins bien étudiée en France. Le Département étant un des principaux fiefs tant pour la reproduction que pour les escales migratoires de la Caille. En 7 ans plus de 1600 oiseaux ont été bagués, principalement des mâles. 2017 fut la meilleure avec 330 oiseaux bagués. Ce fut encore une excellente année en terme d’oiseaux nicheurs observés pendant les moissons. Mais les nichées subissent un gros impact de prédation lors des moissons par les milans noirs. Autre souci, la disparition du biotope favorable dès le déchaumage. La FD a donc poursuivi la mise en place d’une convention entre les agriculteurs et les ACCA, (convention Agrifaune), pour maintenir les chaumes. L’agriculteur perçoit 20 euros par hectare conservé jusqu’au 15 septembre. Ainsi 1200 hectares sont conventionnés, sur 15 communes, touchant 61 agriculteurs. La FD finançant 14 euros, L’ACCA 6 euros de l’hectare.
Le baguage des cailles permet aussi de connaître le déplacement des oiseaux, leur halte migratoire, leur lieu d’hivernage lors des reprises. A ce jour 63 reprises ont été effectuées à la chasse sur les 1300 bagués. Avec une espérance de vie estimée à 2 ou 3 ans il est d’autant plus difficile de les reprendre. Sur les reprises, 9 se sont effectuées dans le GERS, une dans l’ariège, 1 dans les Landes, 12 en Espagne, 3 au Maroc, et le reste (37) en Tarn-et-garonne. Une inquiétude donc reste majeure pour la caille : La disparition de ses habitats dès juillet qui met en péril l’espèce.
Les autres espèces Pour la Perdrix Rouge :
L’état des populations naturelles est alarmant puisque les compagnies sont très rares suite à la disparition des habitats (par broyage des haies et talus par exemple...) malgré un effort de la Fédération pour replanter. La perdrix disparait malgré 104 communes en plan de gestion où il y a une limitation des prélèvements.
Bécasse : Depuis 12 ans, 300 oiseaux ont été bagués. 18 ont été contrôlés (oiseaux repris vivants lors d’autres opérations de baguage) Dont une baguée sur le même site 9 ans auparavant. On note un fort taux de reprise à la chasse : 14%. 23 ont été capturées dans le 82 et 18 hors département puis 5 à l’étranger. 5 dans le Lot, 1 en Lot et Garonne, 1 en Haute Loire, 1 dans le Cantal, 1 dans les Pyrénées Atlantiques, 1 en Corrèze, une en Gironde, 2 dans le Tarn. A l’etranger : 1 en Espagne, 1 en Lituanie et 3 en Russie prélevées à la croule au printemps. Si vous tuez un oiseaux bagué (Caille, palombe, bécasse) Merci de retourner la bague à la Fédération des chasseurs du Tarn-et-garonne en mentionnant votre nom, date et lieu du prélèvement et l’espèce.
2017 aura été une année faste pour la caille des blés