Marché de dupes

Le premier alterne bras de fer et bras d’honneur. Le second tend les mains dans toutes les directions au risque de brasser du vent. Le New-yorkais est prêt à envoyer la foudre depuis son splendide isolement. L’amiénois s’imagine en paratonnerre et en porte-voix des sans-voix.

Malheureusement, l’on sait bien que dans une négociation il faut d’abord montrer les muscles, c’est ce que fait Donald Trump. Il pourra ainsi faire des concessions dans l’avenir.

N'oublions pas non plus que l'un comme l'autre viennent du monde des affaires où l'on ne fait pas du consensus une religion.

Et puis le passé nous a montré qu’à trop lâcher la bride on va droit à la guerre. C’est ce qui s’est passé lors de la seconde guerre mondiale avec des gouvernements français et anglais toujours prêt à passer l’éponge sur les actes d’un Hitler assoiffé d’hégémonie. C’est écrit dans tous les manuels scolaires et il est certain qu’emmanuel Macron connaît l’histoire.

D’ailleurs le Président français s’est montré intrasigeant avec le Président américain concernant le climat. Un dossier sur lequel il ne reculera pas et ne fera aucun compromis.

En fait si Emmanuel Macron a endossé ainsi le costume de porte-parole du syndic des copropriétaires de la planète, c’est d’abord une vision économique. C’est un avantage pour vendre des armes mais aussi des voitures, des avions… à des pays qui ne veulent pas être dépendant des Etats-unis. Un marché énorme à l’echelle planétaire.

Il a ainsi cité des anonymes du Mali, des Antilles, de Syrie, pour étayer son appel à la solidarité internationale. Il a même mis en garde ses homologues, indiquant à peu près que la vie des opprimés engage la vie des puissants.

Le président français n’a cependant pas précisé les moyens qu’il entend donner à ses ambitions diplomatiques.

En matière diplomatique, il ne suffit pas de parler pour réussir. Par contre, se taire ou parler inconsidérément est la première étape d’un échec assuré.