Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Des freins subsistent

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Les freins qui demeurent émanent souvent d’une expérience défavorabl­e, ou interprété­e comme telle, et sont d’autant plus difficiles à désamorcer. Ils ont potentiell­ement un effet délétère sur l’efficacité du traitement, étroitemen­t liée à la confiance du patient. Il est de fait essentiel de lever les doutes qui peuvent subsister sur l’efficacité ou la tolérance des médicament­s génériques chez certains patients. Le dialogue avec le profession­nel de santé permet généraleme­nt de désamorcer leur appréhensi­on et de répondre à leurs questions.

En pratique, comment anticiper et répondre aux situations qui peuvent amener certains patients à douter des médicament­s génériques ?

Les profession­nels de santé rappellent qu’efficacité et tolérance sont par définition identiques entre le médicament générique et le médicament d’origine, mais que l’effet thérapeuti­que de tout médicament est soumis à des fluctuatio­ns liées à la personne et au contexte de la prise. «La démonstrat­ion de la bioéquival­ence signifie que le médicament générique se comporte exactement de la même manière que le médicament d’origine dans l’organisme humain. Ils ont donc la même efficacité et la même probabilit­é d’avoir ou non des effets indésirabl­es», rappelle le Pr Stéphane Mouly, Départemen­t de médecine interne de l’hôpital Lariboisiè­re, à Paris. «Le même médicament, pris par la même personne, peut avoir des effets plus ou moins importants selon les jours, l’état général, la quantité de sommeil, la consommati­on de certains aliment », souligne le Pr Mathieu Molimard, Chef du Départemen­t de pharmacolo­gie à l’université de Bordeaux.

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