Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
L’ancien préfet de Tarn-et-garonne limogé
Le gouvernement a “mis fin” mercredi aux fonctions du préfet et du secrétaire de sa préfecture de la région Auvergne-rhône-alpes, après un rapport pointant de “graves dysfonctionnements” dans l’affaire des deux jeunes filles tuées le 1er octobre à Marseille. Le préfet Henri-michel Comet, en poste dans le Tarn-et-garonne du 15 juillet 1999 au 4 juillet 2002, a été remplacé par Stéphane Bouillon, préfet de la région Provencealpes-côte d’azur. La décision du gouvernement “n’est pas un acte d’autorité”, mais le rapport de l’inspection générale de l’administration “a pointé des dysfonctionnements jugés graves”, a expliqué le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. Ahmed Hanachi, un Tunisien de 29 ans, a tué au couteau deux jeunes femmes le 1er octobre à la gare Saintcharles de Marseille, avant d’être abattu. Interpellé deux jours avant, pour vol, dans un centre commercial de Lyon, Hanachi avait été remis en liberté le lendemain, alors qu’il était en situation irrégulière. Face à la polémique soulevée après cette attaque revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique, le ministre de l’intérieur Gérard Collomb, exmaire de Lyon, avait demandé un rapport à L’IGA, en plein débat sur le nouveau projet de loi antiterroriste. Castaner a précisé que les deux préfets n’étaient “pas mis en cause individuellement” par l’enquête. “J’ai une pensée pour eux, en tant que fidèles serviteurs de l’etat. Je sais la difficulté dans laquelle ils sont depuis la nouvelle de cet horrible attentat”, a-t-il ajouté. “Le gouvernement a souhaité une décision disciplinaire et organisationnelle”, car la situation “implique une vigilance de chacun à tous les niveaux de l’administration”, selon M. Castaner. Le secrétaire général de la préfecture du Rhône Xavier Inglebert a été remplacé par Emmanuel Aubry, qui occupait le même poste à la préfecture de la Loire-atlantique.