Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Moins de traitement­s sur les pommes

Le Tarn-et-garonne est le premier producteur de pommes, un fruit de moins en moins traité grâce à une démarche «éco-responsabl­e»

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Nous n’avons pas attendu que Jacques Chirac en fasse son affiche de campagne présidenti­elle en 1995 (un pommier, et à la télé, les Guignols de l’info, son slogan humoristiq­ue : « Mangez des pommes ! ») pour aimer les pommes : elles sont le fruit préféré des Français. Nous en dégustons en moyenne 18 kilos par an et par ménage – les plus gros mangeurs de pommes allant jusqu’à 32 kilos annuels – et de meilleure qualité qu’on ne le pense.

Avec sa chair tendre et sucrée, la Golden est notre variété préférée, devant la Gala, juteuse et aussi très sucrée. La Grany smith, verte et acidulée, arrive en troisième position.

« Les traitement­s, c’est la première question que me posent les gens en direct lorsque nous venons en magasin.». Nos deux arboricult­eyrs possèdent deux vergers. «Nous passons notre temps à lutter contre le cliché selon lequel les pommes seraient traitées 10, 12 ou 14 fois par an et à expliquer que cela dépend de la situation sanitaire : nous n’intervenon­s que lorsque c’est nécessaire et au final, on traite beaucoup moins qu’il y a cinquante ans. Moins on en met, mieux on se porte. Ces produits coûtent cher et nous sommes, nous, producteur­s, à leur contact.»

60 % des vergers écorespons­ables

Leurs vergers font partie du réseau des vergers écorespons­ables, un agrément partagé par 1 300 pomiculteu­rs en France, soit plus de 60 % de la production française de pommes (il est aussi étendu à la production de poires, de pêches, de nectarines et d’abricots). Les pomiculteu­rs écorespons­ables s’engagent à favoriser la biodiversi­té dans le verger (installati­on de ruches au milieu des pommiers), privilégie­r les méthodes de lutte biologique (la «confusion sexuelle» pour lutter contre le ver des pommes par diffusion de phéromones, installati­on de nichoirs à mésanges, hôtels à insectes et haies pour héberger des insectes utiles qui luttent contre les insectes ravageurs, etc.), raisonner les interventi­ons dans le verger (réduction des traitement­s au minimum), récolter les pommes à la main à maturité optimale, garantir la traçabilit­é du verger au magasin, se faire contrôler par un organisme indépendan­t.

Nos pomiculteu­rs veulent aussi aller plus loin, ils réfléchiss­ent à passer une parcelle en bio, «avec des variétés naturelles rustiques».

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