Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Happy Birthday Mister Président
Un an après l’élection du chef de la Maison Blanche, il y a certes les pays, en particulier européens, qui s’inquiètent du défaut de leadership américain. Quitte, comme Mme Merkel à affirmer que c’est l’occasion pour le Vieux Continent de prendre son destin en main sans s’en remettre au parapluie américain puisque Trump dénonce ceux qui s’abritent derrière l’otan.
De l’autre côté, il y a ceux qui, comme la Chine, la Russie, Israël et l’arabie Saoudite, se réjouissent des revirements diplomatiques du président américain.
L’anniversaire de la première année présidentielle de Donald Trump a été célébré en Corée du Sud. Un choix qui ne semblent pas un hasard alors que le dossier nord-coréen a marqué ses débuts. Il est devenu en douze mois le sujet central des inquiétudes de Washington, de l’asie, et donc du monde entier.
Un arbre pour cacher une cacophonie latente et un désamour des États-unis de plus en plus latent sur la scène mondiale.
Cet homme se méfie des alliances. Il se croit lucide en voyant le monde comme une jungle. Or, si les États sont bien toujours des monstres froids, leur froide analyse a repéré l’interdépendance qui lie le monde dans un destin de plus en plus commun. On avait besoin d’une intelligence déliée, d’un tempérament ouvert à la tête de la première puissance mondiale. C’est raté. Ses tweets brutaux et grossiers lui ressemblent. Finalement, le style, c’est bien l’homme.
A l’intérieur, ce n’est pas mieux. Au Congrès, son propre parti (les Républicains) l’a contraint à faire marche arrière sur la réforme de la santé. À la Maison-blanche, les militaires sont devenus omniprésents au fil des mois, notamment après le départ de Steve Bannon, l’idéologue de la campagne. S’en remettre aux militaires, au vu des circonstances, est un pis-aller peut-être nécessaire. Mais lorsque l’armée joue les contrepouvoirs, c’est que, manifestement, les autres ne suffisent plus. Et seule une année de mandat s’est écoulée.