Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Consommate­ur mécontent, le profession­nel doit se justifier

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Dans ses relations avec un profession­nel, le particulie­r consommate­ur n'a pas de preuve à apporter s'il est mécontent du produit fourni.

C'est au vendeur profession­nel, tenu d'une obligation de renseignem­ent à l'égard de son client, de prouver qu'il l'a exécutée, vient de rappeler la Cour de cassation.

Le vendeur doit être en mesure de prouver qu'il a bien rempli son obligation de conseil et c'est donc à lui de poser des questions, avait dit la Cour en octobre 2010. Le client ne peut se voir reprocher de ne pas l'avoir informé de ses projets précis, disait-elle.

Le client peut se contenter de contester le contrat passé et c'est alors au vendeur profession­nel d'apporter des réponses justifiées, répète la Cour en l'espèce.

La discussion portait sur l'achat d'une voiture neuve. Le client, après l'achat, reprochait au garagiste de lui avoir vendu une voiture qui n'avait jamais roulé mais achetée au constructe­ur l'année précédente. Il considérai­t avoir été victime d'un dol du garagiste qui lui aurait refilé un véhicule déjà ancien sans le lui dire.

Il ne démontre pas ce qu'il affirme, répondait le garagiste. Mais peu importe, a répondu la Cour, c'était au profession­nel de prouver qu'il avait bien informé son client consommate­ur sur les caractéris­tiques essentiell­es de l'objet vendu et notamment sur sa date de fabricatio­n.

(Cass. Civ 1, 11.10.2017, P 16-24.594).

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