Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
"La vie sous l’occupation en Tarn-et-garonne"
Dernièrement dans le cadre des conférences de L’ASPC Geneviève FALGAS a évoqué, à partir des rapports des préfets, la vie sous l’occupation en Tarnet-garonne. Elle a aisément démontré que cette source, avec ses limites, permettait, sous le langage administratif, de saisir les éléments du quotidien que je vais essayer d’évoquer sommairement.
Les trois préfets sont Albert Durocher, François Martin, et Maurice Vincent. Le quatrième arrive juste au moment de la libération.
Le ravitaillement
Nous sommes dans le cadre d’une économie dirigée et les préfets ont un grand rôle pour suivre l’évolution concrète de la situation. Si, encore le 30 janvier 1941 le préfet pense que la situation est bonne, il sera obligé par la suite de pointer des dysfonctionnements de plus en plus graves et qui sont causés par les paysans, les distributeurs mais par causés par le système en place. La réquisition des bêtes de travail n’était pas de nature à faciliter la vie agricole. De même la réquisition d’aliments servant pour les volailles, les porcs. Il ne reste que des topinambours, des navets… C’est là qu’apparaît la coupure bien connue et pointée par le préfet : l’opposition ville/campagne.
Le système joue de mauvais tours au ravitaillement à partir du moment où en zone occupée les prix sont meilleurs donc les expéditeurs préfèrent éviter de vendre dans le Tarn-et-garonne.
Face à cette situation le marché noir ou le troc vont se développer et la solution du rationnement n’en est pas une.
Le contrôle de la population
Les rapports des préfets sont pris entre deux feux : rassurer Vichy et pourtant, évoquer une opinion de moins en moins favorables.
Il est intéressant de noter comment le préfet rend compte des effets de Résistance. Dès octobre 1941, les tracts, les inscriptions, les affiches et le survol des avions anglais.
Un grand nombre de lettres sont ouvertes et parfois, ensuite, des arrestations sont supposées venir de dénonciations, quand il s’agissait de propos naïfs repris d’une lettre.
L’etat protecteur
Vichy est conscient des problèmes ressentis par les populations et les préfets vont donc devoir appuyer des mesures surtout en direction des jeunes pour qu’ils ramassent les doryphores, pour qu’ils récupèrent des tricots afin d’obtenir u peu de laine, pour les journées du bois.