Noir c’est noir

Non ce n’est pas de la disparition de Johnny Halliday dont je vais vous parler mais de la liste noire des paradis fiscaux publiée par l’union européenne. Une publication qui trahit toute l’ambiguïté de cette lutte.

Dictée par les récentes révélations, elle se contente du service minimum en épinglant dixsept États avec lesquels on peut pour la plupart aisément se fâcher sans trembler. Ce n’est pas demain que les Palaos, l’île de Guam ou la Mongolie déclencheront des sanctions contre l’europe. Pour la Tunisie et les Émirats Arabes Unis c’est plus embêtant, mais on a cru comprendre que dans leur cas rien n’était définitif. Les cas américains et russes ayant quant à eux été semble-t-il opportunément ignorés.

Poudre aux yeux ? Dans ces (seuls) 17 pays ne cherchez pas de pays européens, il n’y en a pas. C’était une sorte de courtois postulat de départ: l’europe balaie devant la porte des autres mais pas devant la sienne, malgré les doutes émis par des ONG. Le vote se faisant à l’unanimité, il n’y avait aucun risque de voir y figurer des pays soupçonnés d’être peu regardants sur la situation des détenteurs de comptes bancaires. Comble de la mauvaise foi, ces pays-là (notamment le Luxembourg, Malte, les Pays-bas ou l’irlande) ont prôné des sanctions adoucies contre les 17 qui se trouvent épinglés. Sait-on jamais.

En établissant sa liste noire des paradis fiscaux, l’europe s’est donc offert une bonne conscience à peu de frais.

Quant à la disparition de Johnny Halliday, si dans ma jeunesse j’ai organisé des spectacles avec Michel Sardou, Sylvie Vartan, Téléphone et bien d’autres… je n’ai jamais eu l’occasion de croiser le chemin de ce grand artiste. Ses tubes ont accompagné la génération des bayby-boomers, une page se tourne mais sa musique restera à jamais présente.