Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Pas de consensus politique
Avec sa « seconde rocade » à l’est, Jean-luc Moudenc souhaite détourner le trafic de transit du périphérique toulousain, notamment du Palays
Lundi dernier, une réunion a acté le lancement de nouvelles études dans lesquelles sera évaluée l'opportunité de construire la seconde rocade de Toulouse.
En 2007, la « seconde rocade » fut jugée «inutile» par Martin Malvy (Président de la Région) et Pierre Izard (Président du Conseil général) et le projet fut stoppé malgré l’assentiment de la mairie de Toulouse.
On remet donc le couvert en 2017 avec une réunion qui devait permettre d’aboutir à un accord sur la méthode et le calendrier des études multimodales à mener « pour l’amélioration de l’accessibilité de l’aire urbaine » de Toulouse. Cet accord a été trouvé.
Ces études, budgétisées à hauteur de 3 millions d’euros, doivent permettre, dans les mois à venir, de déterminer les besoins en mobilité et d’identifier les réponses les plus appropriées.
Cependant les protagonistes n’ont pas trouvé de consensus pour un contournement Est avec toujours deux hypothèses.
La première hypothèse de travail envisage un contournement par l’est, via un barreau qui passerait à une quinzaine de kilomètres de Toulouse et qui serait sans aucun doute concédé au privé et financé par un péage. C’est le projet Moudenc, absolument pas partagé par les deux autres grandes collectivités et notamment par le Département de Georges Méric, pour qui « l’option d’une seconde rocade ne semble cependant pas opportune ».
L’autre option serait celle d’un contournement par l’ouest passant par la rocade Arc-en-ciel qui serait prolongée vers l’a64 et par la Voie Lactée, qui serait prolongée au nord de Toulouse, permettant le contournement de Seilh puis une jonction avec l’a 62 via la construction d’un nouveau pont sur la Garonne.
Au coeur des luttes d’influence entre le Département et la Métropole, cette deuxième option nécessite de lever plusieurs grosses hypothèques. Et sans doute également de réaménager l’a64 au sud de Toulouse, sous peine d’asphyxier le secteur de Langlade…