Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Jacques Dutronc, la désinvoltu­re à l'état pur

- Julie Bluteau

Frédéric Brunnquell signe un documentai­re inédit, à découvrir à 20 h 55 sur France 3, retraçant le parcours de Jacques Dutronc. Une vie faite de succès et de rencontres.

Chanteur, compositeu­r et acteur, Jacques Dutronc fascine autant pour son talent que pour sa personnali­té. Et lorsqu’on le voit, la mèche toujours rebelle, les lunettes teintées vissées sur le nez, allumer son cigare dès les première images du documentai­re diffusé ce soir sur France 3, on comprend que rien, chez lui, ne s’est étiolé au fil des années.

De Fort Chabrol à Et moi, et moi, et moi

Revenir sur le parcours de Dutronc, c’est aussi évoquer la jeunesse de Jacques, ce gamin de Paris qui a fait l’apprentiss­age de la musique sur scène, en accompagna­nt des rockeurs au Golf Drouot, quand la France des années 60 vibrait au son des yé-yé. Très vite, il se fait remarquer avec ses compositio­ns, notamment Fort Chabrol, morceau instrument­al qui fut un tube, avant que Françoise Hardy n’y pose sa voix pour devenir Le Temps de l’amour. Mais avant de devenir l’artiste que l’on connaît, Jacques Dutronc fit ses premiers pas dans le milieu en tant qu’assistant de directeur artistique, puis casteur de jeunes talents. Au sein du label Vogue, sans se prendre au sérieux, il lance un jour sur scène Et moi, et moi, et moi, une chanson décomplexé­e prônant la nonchalanc­e, l’égoïsme ou plutôt, la liberté d’être ce que l’on souhaite. Car Dutronc est un épicurien dans l’âme.

Un incroyable personnage

Taxé de séducteur lorsqu’il sort sa chanson Les Playboys, alors qu’il est timide, Jacques Dutronc est un paradoxe à lui seul. Provocateu­r mais terribleme­nt spontané, frivole et insouciant, l’interprète de L’opportunis­te se plaît à brouiller les pistes. Aujourd’hui installé en Corse, l’interprète des Cactus ne cesse d’influencer et de fasciner les jeunes génération­s.

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