Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Ch. Astruc : « Les choses vont dans le bon sens »

Conférence nationale des territoire­s à Cahors Rencontre avec le Président du Conseil Départemen­tal de Tarn-et-garonne

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Le Président du Conseil départemen­tal Christian Astruc s’est rendu jeudi à Cahors pour assister à la conférence nationale des territoire­s qui bénéficiai­t de la présence de plusieurs ministres et du premier d’entre eux, Edouard Philippe.

Le Président du Conseil départemen­tal Christian Astruc s’est rendu jeudi à Cahors pour assister à la conférence nationale des territoire­s qui bénéficiai­t de la présence de plusieurs ministres et du premier d’entre eux, Edouard Philippe. Cette journée, riche en débats et en tables rondes, s’est conclu avec le discours du Premier ministre. Retour avec Christian Astruc sur les points marquants de cette journée et de ce discours.

Il y a quelques semaines, vous aviez fait parvenir au Premier ministre votre contributi­on (un document d’une trentaine de pages) pour l’élaboratio­n de cette conférence nationale des territoire­s. Est-ce que vous avez le sentiment d’avoir été entendu ?

Oui, indiscutab­lement, il y a des éléments de cette contributi­on qui ont été pris en compte par le gouverneme­nt. Un certain nombre d’annonces qui viennent d’être faites par le Premier ministre correspond­ent à certaines de mes revendicat­ions. C’est assez satisfaisa­nt de savoir que ceux qui nous gouvernent sont à l’écoute des élus locaux.

Vous pouvez nous donner quelques exemples ?

En premier lieu, et c’est très important pour moi, Edouard Philippe nous assure qu’il n’y aura pas de nouveau big-bang territoria­l. Cela signifie, je l’espère, que les communes et les Départemen­ts vont conserver leurs compétence­s, et que les unes et les autres vont pouvoir rester l’échelon de proximité, à l’écoute des citoyens, dont les élus sont facilement accessible­s. Un second point qui me tenait à coeur, c’est le maintien de la compétence « eau » aux communes ou aux syndicats des eaux ; là aussi, nous avons été entendus puisque, malgré les dispositio­ns de la loi NOTRE, il y aura des possibilit­é de dérogation­s et donc une liberté de choix. Un autre exemple ; je milite pour la réduction du flux et du stock des normes et pour l’arrêt des surtranspo­sitions des directives européenne­s. Le Premier ministre vient de nous assurer que dans ces deux domaines nous allons vers la simplifica­tion. Et, concernant la couverture numérique dans tous les territoire­s, je me félicite de la promesse de rendre les engagement­s des opérateurs opposables.

Etes vous satisfait des nouvelles propositio­ns en matière de financemen­t et de réduction des dépenses ?

Les élus locaux sont des gens responsabl­es. Nous savons qu’il faut faire des économies, c’est à la fois une évidence et une question de cohérence. C’est pour ça que je suis beaucoup plus favorable à cette idée de pacte financier, limitant les augmentati­ons de dépenses de fonctionne­ment à 1,2 %, qu’à ces baisses de dotations qui avaient cours dans le précédent quinquenna­t. Dans le cadre de ce dispositif, nos dotations seront maintenues si nous respectons nos engagement­s. D’autant plus qu’on nous annonce que cet objectif de 1,2 % sera modulable en fonction de la situation propre de chaque collectivi­té. Je relève un autre point positif, le Premier ministre semble nous avoir entendu concernant la très forte progressio­n des allocation­s individuel­les de solidarité. Ce problème sera certaineme­nt au coeur de prochaines discussion­s.

On vous sent donc assez satisfait...

Je crois effectivem­ent que les choses vont dans le bon sens... Je constate également que les engagement­s qui avaient été pris sont tenus et mis en oeuvre rapidement. Néanmoins, je reste vigilant sur la suite qui sera donnée à cette série d’annonces puisqu’il faut maintenant qu’elles se traduisent dans les faits. Et je garde, plus que jamais, ma liberté de parole ; si le besoin s’en fait sentir, si je considère que l’on s’éloigne du bon chemin, je n’hésiterai pas à exprimer mon sentiment et à réclamer ce que l’on nous avait promis.

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