Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Un foie gras plus cher sur les tables du Réveillon
Le prix du foie gras connaît une hausse de 10 à 20 % en raison des deux derniers épisodes de grippe aviaire. Dans le Sud-ouest, producteurs et transformateurs arrivent à limiter la casse.
Cette année encore c’est le produit star des tables de réveillon. Le foie gras, pour huit Français sur dix (enquête Csa réalisée au mois de novembre), serait même incontournable au moment des repas de fêtes. Incontournable, mais plus cher.
En cette fin d’année, le foie gras coûte en effet entre 2 et 4 euros de plus pour une famille de quatre personnes (conditionnement de 400 g), soit une hausse de 10 à 20 % par rapport à l’année dernière. La raison, les deux épisodes de grippe aviaire qui ont décimé les populations de canards dans les principales régions productrices (Nouvelle- Aquitaine et Occitanie), et donc contraint producteurs et transformateurs à revoir leur prix à la hausse.
Localement, les prix affichés sont en hausse de 5 %. « Mais nous ne souhaitons pas aller au-delà, le pouvoir d’achat des ménages n’est pas extensible », souligneun transformateur tarn-et-garonnais.
« On gagne un peu moins »
Dans cette entreprise, les six tonnes de foies transformés chaque année sont tous originaires du SudOuest. Les ravages causés par le virus H5N1 ont naturellement impacté l’activité de l’entreprise. En deux ans, pénurie de canards oblige, le coût de la matière première a ainsi bondi de 35 %. « On gagne un peu moins d’argent » , consent pudiquement le propriétaire, pas inquiet pour autant. « Les mesures sanitaires qui ont été prises suite à ces épidémies sont efficaces, le plus dur est derrière nous. »
Pour le consommateur, quel que soit le réseau de distribution, difficile d’échapper à cette hausse des prix. À moins de s’orienter vers des produits en provenance des pays de l’est où alors des producteurs du nord de la France.
Ainsi, les éleveurs du SudOuest sont les principales victimes du virus et ils ont beaucoup de difficultées à passer le cap sans embûches.
Néanmoins en cette période de fêtes le consommateur n’envisage pas de se passer de foie gras, quitte à dépenser quelques euros de plus.
Et puis, à Noël, c’est un des rares moments de l’année où l’on dépense sans trop compter.