Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

C’est le jackpot pour les marchés

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Comme chaque samedi, le marché Bourrec de Pessac attend fidèlement ses habitués. À deux jours du réveillon de Noël, ils étaient nombreux à sillonner les allées, menu de fête en tête, pour récupérer une commande passée la semaine passée : « je viens chercehr du chapon, du fromage et des fruits » pour le repas de Noël.

Fromage , vin et boudin Sans surprise, les produits du terroir sont largement encensés. Pierrot, un habitué, est venu acheter une bouteille de vin rouge : « Le millésime 2015 est beaucoup demandé, c’est une très bonne année (…) Les gens viennent surtout pour des produits locaux » précise le vendeur.

Dans l’allée, les vendeurs ont décoré leurs stands de quelques boules colorées et paré leur tête de bonnets de lutins. « On a essayé d’apporter l’esprit de Noël pour se mettre au diapason des rue de la ville».

Nombreuses commandes

Dimanche à Lafrançais­e, le boucher écoule ses viandes et charcuteri­es. « On nous demande beaucoup de boudins aux cèpes, des crépinette­s et des rôtis ».

Un réveillon de Noël le dimanche soir, c’est une aubaine pour les marchés du week-end. Pour Laurent, vendeur d’huîtres, « le rush, ce sera surtout aujourd’hui avec les achats dans l’instant de produits frais » . Le marchand avait déjà reçu de nombreuses commandes depuis quinze jours.

Ce sera aussi le temps des cadeaux de dernière minute. Bien que beaucoup de clients viennent au marché uniquement pour s’approvisio­nner en nourriture, certains stands tirent leur épingle du jeu. C’est le cas des bijoux en argent et pierres semi-précieuses qui rencontren­t un joli succès. Que leurs produits soient destinés à la table ou au pied du sapin, les commerçant­s attendaien­t dimanche comme le Messie.

A Moissac, une cliente s’exaspère : « J’ai vraiment hâte que les fêtes se terminent ». Face au Hall de Paris, c’est la cohue près des étals des bouchers et poissonnie­rs. Le réveillon approche et les réservatio­ns de chapons, de dinde et d’huîtres s’enchaînent.

Ce 24 décembre tombe un dimanche, pour le plus grand bonheur des commerçant­s du marché. Ils n’ont d’ailleurs pas trop le temps de discuter. « Je vais vous prendre une petite tranche de foie gras », demande une cliente. « Pourquoi petite ? » l’interrompt la commerçant­e. « Bon allez, une grande », se reprend l’acheteuse.

À cette période de l’année, on ne regarde pas trop à la dépense ; la bouchère en profite. « Je prends aujourd’hui tout ce qui est sous vide », confie Claire, alors qu’elle achète elle aussi son foie gras pour le réveillon. « Je préfère éviter de retourner au marché le jour du réveillon, ça va être bourré de monde ».

Fêtes de fin d’année oblige, le stand propose même des truffes. Une cliente en achète une pour 40 euros sous les yeux ébahis de sa fille.

À quelques mètres, un poissonnie­r vend des saumons qu’il fume lui-même. Les fêtes de fin d’année, il en fait ses choux gras. « Je serai là le 24 mais uniquement s’il me reste des saumons ». Pas le temps de blablater, une cliente vient justement faire ses réserves. La moitié du chiffre d’affaires du producteur du week-end repose sur ses commandes.

Nul doute que lundi matin, à Caussade, le stand des huître attisera toutes les convoitise­s comme ce fut le cas à Montauban : « C’est pour Noël ou le réveillon ?» Comme une rengaine, l’ostréicult­eur répète la question à chacun de ses clients. Appliqué, son carnet de réservatio­ns se remplit. « Bien sûr qu’on sera là dimanche », affirme-t-il tout sourire.

Le réveillon un dimanche? Un véritable bonheur pour les commerçant­s du marché.

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Les plus prudents auront pris soin de réserver la semaine dernière les denrées de circonstan­ce (foie gras, huîtres, poisson). Toutefois, s’ils ne trouvent pas leur bonheur culinaire, ils pourront toujours passer commande pour dimanche prochain. Il...

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